Du 30 mai au 09 juin dernier, le président du parti Yéléma, Moussa Mara, s’est rendu successivement à Niamey (Niger), Ouagadougou (Burina) et dans la région de Mopti au Mali. Un périple d’une dizaine de jours pour s’imprégner de la réalité dans laquelle vivent les compatriotes déplacés.
A Niamey, Moussa Mara a rencontré le Premier ministre, Birgi Rafini, pour échanger sur la situation qui prévaut actuellement dans notre pays. Il a profité de cette visite pour avoir un entretien avec le conseiller à la Défense du Consulat du Mali au Niger, Moussa Dembélé, sur les conditions sécuritaires à la frontière, la sécurisation des Maliens au Niger, ainsi que les questions militaires relatives aux soldats maliens présents dans la capitale nigérienne et des préparatifs militaires en vue des actions planifiées pour la libération du Nord du Mali.
Ce périple a permis à Moussa Mara, non moins premier responsable de la Commune IV du District de Bamako, d’avoir un entretien avec les 617 militaires que dirige le Colonel major El hadj Gamou, actuellement en repli au Niger. Moussa Mara et El hadj Gamou ont abordé les sujets relatifs aux origines du conflit au Nord, aux relations intercommunautaires et l’engagement du colonel et ses hommes pour le Mali.
«Ils se disent prêts pour le combat et estiment pouvoir avancer très rapidement à l’intérieur du pays (Kidal ou Gao) s’ils sont mis dans les conditions appropriées (appuis divers, approvisionnement régulier en carburant, nourriture, munitions et paiement régulier des salaires…etc.)», a rapporté Moussa Mara.
Dans la foulée, le maire de la commune IV de Bamako et président du parti Yéléma a eu un entretien avec le consul général du Mali au Niger, Al Hamdou Ag Ilène, un Touareg qui bénéficie d’une grande confiance des autorités nigériennes. D’ailleurs, grâce à son action, les militaires maliens en fuite ont pu être accueillis. Ceux qui le souhaitaient ont pu être convoyés jusqu’à Bamako. Selon Moussa Mara, plus de 40.000 réfugiés ont pu bénéficier d’assistance à différents endroits du Niger. Il a profité de ce voyage pour rendre visite aux réfugiés de Mangaizé, en compagnie de l’équipe de l’agence des Nations unies ayant en charge de la coordination de l’action humanitaire.
Il est à noter que cette localité se trouve à 150 km de Niamey et à 70 km de Ménaka. Cette localité du Niger est le plus petit des sites qui accueillent les réfugiés et il en compte 6.000. En effet, il y a également le site de Ayourou (15.000 réfugiés) et Banibangou (7.000 réfugiés). Les réfugiés ont apprécié à sa juste valeur la visite d’un premier responsable d’un parti politique de leur pays.
A Ouagadougou, Moussa Mara a échangé dans un premier temps avec le secrétaire général du Gouvernement sur la crise malienne et sur d’autres sujets. Sur place, il a rencontré successivement Ibrahima Barry, responsable de l’Ocha du Burkina et François Paul Omende du bureau Hcr du Burkina Faso. Les échanges ont permis à Moussa Mara d’avoir une idée sur les 64.000 réfugiés accueillis par le pays de blaise compaoré, la majorité étant des Touaregs et Arabes. Ils sont repartis entre plusieurs sites vers la frontière avec le Mali (Mentao, Demba, Farerio) mais se trouvent aussi dans les villes, notamment Bobo Dioulasso et Ouagadougou.
A Mopti, le président du parti Yéléma a visité Koro, Bankass et Bandiagara. Il a échangé avec le colonel Didier Dacko en charge de l’ensemble des opérations de l’armée au Nord du pays, en présence du colonel Sogodogo, adjoint au commandant de zone (colonel Ould Meidou).
Destin GNIMADI
