La ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable, Mme Keita Aida M’Bo, a effectué le vendredi 14 octobre une visite guidée à l’Usine de transformation de bois, pilotée par son PDG, Aboubacrine Sidiki Cissé.
Elle était pour la circonstance accompagnée d’une forte délégation, du Directeur national des Eaux et Forêts, Boureima Camara, d’un de ses Conseillers techniques, Baicoro Fofana et des membres de sa Cellule de communication.
L’objectif de cette visite était de connaître la position des 19 conteneurs que l’usine a achetés, qui ont été saisis et qui sont sur les sites actuellement, et de savoir en combien de temps ces conteneurs pourraient être évacués.
En répondant à ces questions, le PDG de l’usine confirmera que dans un délai maximum de 2 mois, ces stocks seront à Dakar. «C’est seulement le pré-acheminement qui prend un peu de temps avec Transrail», a-t-il ajouté.
Le PDG dira par la suite que les poudres de bois sont destinées au ravitaillement de la société Batexci, suite à une synergie créée entre l’usine et la société par le ministère du Commerce.
Rien n’est jeté lors de la transformation et 300 personnes travaillent dans l’usine, avec 24 millions de FCFA investis chaque mois dans le salaire des travailleurs. Mais, actuellement, ces 300 personnes sont en chômage technique, le temps d’attendre la mise en œuvre des textes autorisant l’exploitation et l’exportation des bois.
Le PDG s’est déclaré très ravi de cette visite de la ministre, qui est venue à point nommé. Il soulignera qu’il dispose d’exploitants au Mali qui le ravitaillent en bois. «Mais force est de constater qu’il y a eu trop de problèmes, trop d’incompréhensions. La visite de la ministre ne peut être que la bienvenue, car cela lui permet de voir comment le secteur est organisé et de connaître les conditions d’exploitation et d’exportation».
Le PDG Cissé expliquera que les textes n’étaient pas bien compris, aussi bien par les forestiers que par les exploitants. Maintenant, selon lui, tout est rentré dans l’ordre et l’usine ne respectera désormais le plan d’aménagement prévu par les textes.
La ministre Kéita Aida M’Bo expliquera que, depuis le mois de mars dernier, une lettre circulaire a été mise en œuvre, qui interdisait l’exploitation et l’exportation de bois sans autorisation préalable et un plan aménagement. «Cette usine a acheté du bois d’ébène, qui est en train d’être transformé pour être exporté hors du Mali. Le bois d’ébène est très sollicité au niveau national et international, grâce à sa spécificité. Il est donc nécessaire de respecter les normes internationales.
Les ministères de l’Industrie, du Commerce et l’usine de bois doivent se donner la main pour que les procédures nationales soient respectées. Le plan d’aménagement permet de savoir quelle est la ressource disponible au niveau d’une collectivité, il est important de le dire.
Toutes les collectivités doivent élaborer leur plan d’aménagement. Le constat, aujourd’hui, c’est que cette société est en train de travailler étroitement avec les collectivités, pour les appuyer dans l’élaboration de leur plan d’aménagement, ce qui lui permet donc d’exploiter la ressource», a conclu Mme Keita Aida M’Bo.
Adama Bamba
