Violences faites aux femmes: Un sujet permanent d’actualité !

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Les violences infligées aux femmes existent et existeront toujours. Plusieurs facteurs expliquent ces violences : entre autres, le statut inférieur de la femme qui se poursuit jusqu’à l’âge adulte, les normes culturelles, le manque d’accès de la femme à l’éducation et aux opportunités économiques et sanitaires, l’impunité, la faiblesse des systèmes juridiques. 

Les violences faites aux femmes : un problème de société qui reste d’actualité car beaucoup femmes continuent de souffrir à cause de ce phénomène qui n’est pas seulement propre à l’Afrique et au Mali, mais au monde entier. Il a été constaté que le phénomène est un réel problème de société. L’émission, « Questions d’actualité » du dimanche dernier sur l’ORTM a porté sur les « défis de paix et de sécurité en Afrique : violences faites aux femmes ». Le débat était animé par deux journalistes de la télévision et des femmes comme Mme Fatoumata Siré Diakité, Me Kadidia Sangaré Coulibaly de l’Association des juristes du Mali, Mme Diallo Kama Sakiliba de l’Organisation panafricaine des femmes, Me Saran Keïta Diakité, présidente du réseau Paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO, Cheick Traoré de la Direction nationale de la Promotion de la femme.

La présidente de l’Association pour le progrès et la  défense des droits des femmes (APDF), Mme Fatoumata Siré Diakité,  dira que les femmes sont les premières responsables de ces violences et pour cause. « Nous éduquons nos filles à être des ménagères, des femmes soumises. Depuis à la base, l’éducation n’est pas égalitaire dans la famille. Le garçon est éduqué à être un soldat, dominateur  par rapport à sa sœur. Je pense que déjà, à la maison, nous devons penser à la manière dont nous éduquons nos filles et nos garçons parce que si le garçon respecte sa petite sœur ou sa grande sœur, quand il va avoir une épouse, il va respecter son épouse comme il respectait ses sœurs à la maison », a expliqué la présidente de l’APDF. Selon elle, il faut plus de sensibilisation pour amener les gens à changer de comportement. Elle ajoute qu’il est important que la femme sache qu’elle est victime de violences et qu’il y a des lieux où elle peut obtenir aide, assistance et  conseils.  Aussi,  l’APDF dispose d’un centre d’accueil pour les femmes victimes de violences.

Me Kadidia Sangaré Coulibaly de l’Association des juristes du Mali possède une clinique qui reçoit les femmes victimes de violences. Elle dira que la société malienne banalise les violences faites aux femmes. Et d’informer : « Tous les jours, on enregistre des cas. Souvent, ces violences vont jusqu’aux assassinats. Nous avons reçu beaucoup de femmes victimes de ces violences et malheureusement, elles ne peuvent pas porter plaintes car on leur dit d’aller régler leur cas en famille ». La lutte contre les violences faites aux femmes restera vaine tant que des mesures strictes ne sont pas prises et qu’une loi réprimant ce phénomène n’est pas adoptée par l’Etat.

Salimata Fofana

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