A Bamako, des femmes ont marché, le vendredi 3 juin 2022 au Monument de la Paix de Bamako pour manifester leur mécontentement suite aux violences dont les femmes ont été victimes ces derniers mois et qui ont occasionné l’assassinat de certaines par leurs conjoints. A la cité administrative où ils se sont rendus, les manifestants ont remis une déclaration au Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué. C’était en présence de Mme Sidibé Dédeou Ousmane, Ministre de l’éducation nationale ; de Founé Coulibaly, Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. « La justice, notre ultime recours » ; « Justice pour nos victimes » ; « Halte aux viols d’enfants » ; « Non au mariage forcé des filles » ; « Violences faites aux femmes et aux filles, ça suffit ! » ; « Stop violence ! » ; « Nous donnons la vie, ne nous ôtez pas la vie » ; « Trop c’es trop » ; « Nous voulons un Mali sans violences faites aux femmes » ; « Elles sont nos sœurs, nos mères, nos filles, nos épouses. Stop au féminicide au Mali » ; « A qui le tour, toi, moi, elle ? », sont entre autres, les slogans de protestation, de sensibilisation, de dénonciation des femmes du Mali à l’endroit des autorités de la transition.
Maïga Sina Damba, ancienne ministre et porte-parole des marcheurs, a, dans sa déclaration liminaire évoqué l’objectif de cette marche. «Nous nous sommes réunies ce jour 3 juin 2022 pour manifester notre mécontentement et lancer un cri de désarroi aux autorités de la transition ; aux autorités traditionnelles et coutumières et à toute la société malienne face aux nombreux assassinats et maltraitances des femmes par leurs conjoints proches ou par des malfrats », a déclaré d’entrée Sina. Avant de rappeler que du mois d’avril à mai 2022, au moins quatre cas d’assassinats de femmes, de viols ou d’autres coups et blessures ont été enregistrés face à ses crimes crapuleux et actes inimaginables. «Nous, femmes du Mali, condamnons avec la dernière énergie toutes les graves violations de droit de l’Homme, singulièrement celles des femmes, des jeunes filles et garçons ; déplorons le fait que certains suspects puissent s’échapper des mailles de la justice et souvent depuis la garde à vue », a dénoncé Sina Damba au nom de toutes les femmes du Mali.
En guise de réponse à leur déclaration, Mamoudou Kassogué, Ministre de la Justice des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, a fait savoir que des actions seront entreprises pour mettre fin à ces violences dont sont victimes les femmes. « Ce document ou déclaration demande aux autorités de prendre un certain nombres d’actions. C’est un acte citoyen, et nous percevons cet acte comme une sorte de piqure de rappel qui nous est faite pour prendre en charge de façon beaucoup plus efficace et beaucoup plus complète, la question de la sécurité pour combattre l’impunité. Donc, ce message, il est bien perçu, reçu cinq sur cinq, et nous allons prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les auteurs de ces atrocités puissent être retrouvés et traduits devant la justice », a déclaré le Ministre Mamoudou Kassogue.
Hadama B. FOFANA
All of Africa by now should know my approach to gender based violence against females is to teach them all to properly manage guns plus not allow men to beat them plus escape punishment of being shot by gun for doing so.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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