violences basées sur le genre : Magistrats et auxiliaires de justice à l’école de renforcement des capacités

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Azalai Hôtel Salam abrite, depuis hier mardi 23 février et ce jusqu’à demain 25 février 2015, un atelier de formation des magistrats et auxiliaires de justice sur les violences basées sur le genre.

 

L’ouverture de l’atelier était présidée par le Ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, en présence de l’Ambassadeur d’Espagne au Mali, José Maria Matres Manso, aussi du Directeur du Programme du bureau pays du PNUD Mali, Justin Singbo Viwanou et du Représentant résident de l’ONUFEMMES Mali, Maxime Minato.

L’objectif de cet atelier est de contribuer au renforcement des savoirs et des savoir-faire des magistrats et auxiliaires de justice du District de Bamako en matière de lutte contre les violences basées sur le genre.

Dans son intervention, l’Ambassadeur d’Espagne au Mali a expliqué que l’Espagne,  dans le but d’accompagner le Mali dans sa lutte contre la pauvreté, apporte son appui dans de nombreux domaines dont ceux de la lutte contre l’insécurité alimentaire, du développement rural, de la santé et aussi la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. « Pour la 2ème commission Mixte Espagne-Mali prévue pour la période 2016-2018, l’Espagne s’est engagée pour un montant d’au moins 21 millions d’Euros, soit plus de 13 milliards FCFA », a indiqué l’Ambassadeur.

Le représentant de l’ONUFEMMES-Mali, Maxime Minato, a énuméré  les cas de violences faites aux femmes et aux filles depuis le début de la crise au Mali. Il s’agissait pour lui « des 1284 cas de VBG enregistrée au Mali dont 292 cas de déni de ressources et d’opportunités, 288 cas d’agressions physiques, 234 cas de violence psychologiques, 223 cas de viols et 192 cas de mariage forcé ».

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des Sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, dira que les violences faites aux femmes et aux filles constituent un phénomène universel qui touche tous les pays du monde, quels que soient leur niveau de développement, leur degré de stabilité politique, leur culture et leur religion. « L’un des défis majeurs reste l’application effective des textes relatifs à la lutte contre ces violences », a-t-elle précisé, avant d’ajouter que les juridictions sont appelées à jouer un rôle déterminant dans la protection des droits des femmes et des enfants.

Concernant les violations graves des Droits de l’Homme consécutives à la crise de 2012, Mme Sanogo a fait comprendre que celles-ci ne resteront pas impunies. « Des dispositions sont prises pour faciliter l’accès de la justice aux Femmes et aux Enfants, principales victimes de ces évènements », a-t-elle martelé.

O. MORBA

 

 

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