La maison de la femme (rive-droite) a abrité du 27 au 29 novembre 2013 un atelier de formation sur la sensibilisation des violences basées sur le genre et la lutte contre l’impunité à l’endroit des acteurs judiciaires. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par la présidente de l’association des juristes maliennes (AJM) Mme Bah Aminata Traoré, entourée du représentant de l’ONU-femme, et de la coordinatrice nationale de l’AJM.
Pour la présidente de l’AJM Mme Bah Aminata Traoré, le viol des femmes et des filles étant devenu une arme de guerre, ses trois jours de formation permettront aux participants d’améliorer leurs connaissances pour une prise en charge effective des victimes qui sollicitent tous les jours leurs services depuis l’enquête préliminaire jusqu’au jugement définitif. Le représentant de l’ONU femme pour sa part dira que la lutte contre l’impunité relative aux violences faites aux femmes et filles est aujourd’hui un défi, une démarche incontournable pour la restauration d’un Etat de droit dans les situations post conflits. D’où la persistance de l’impunité des crimes liés à la violence faite aux femmes dans le processus de consolidation de la paix et de la gouvernance démocratique.
Selon elle, les statistiques disponibles font état d’une prévalence accrue des violences faites aux femmes et aux filles.
Joseph Byll-Cataria dira que rien que la ville de Bamako, au cours de la période de janvier 2010 à décembre 2012, ont été a enregistrés 576 cas incluant entre autres, 66 viols ,44 cas de pédophile, 106 cas d’abandon d’enfants, 18 cas d’incitation de mineurs à la débauche et au proxénétisme, 97 cas d’atteinte à la pudeur. Rappelons que cette formation de Bamako est une première. D’autres suivront à Mopti et Tombouctou.
A.T.D