Comment communiquer sur l’excision, le mariage de mineurs et la santé de reproduction était au centre d’un atelier organisé par le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
“L’engagement des pouvoirs publics et des organisations de la société civile a été constant. Malgré les efforts déployés, force est de constater que les violences liées au genre, persistent au sein de nos communautés. A mon sens, le déficit de la communication en est une cause évidente. Nous mettons l’accent depuis un certain temps, sur la formation des hommes et femmes de médias. Il s’agit pour nous, de les outiller afin qu’ils contribuent pleinement à informer et former la population sur les VBG”, a dit le Ségal Chiaka Magassa, représentant du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Selon les enquêtes démographiques et de santé EDS de 2018, le chiffre global des incidents de VBG produits au Mali de 2012 à 2019 s’élève à 20 771 cas. Ses statistiques démontrent aussi que 45 % des femmes de 15 à 49 ans sont victimes de violences physiques ou sexuelles. Le taux de prévalence national de l’excision atteint encore 89 % chez les femmes de 15 à 49 ans et 73 % chez les filles de 0-14 ans, 53 % des femmes ont été mariées avant 18 ans et 18 % avant leur quinzième année. Cette problématique a fait l’objet de plusieurs combats menés par les structures étatiques, les organisations de la société civile (OSC), les partenaires techniques et financiers et les populations.
Dans la dynamique de lutter contre ces violations des droits des filles et des enfants au Mali, plusieurs actions ont été entreprises par le ministère de la Femme de l’Enfant et de la Famille d’où le programme national pour l’abandon des violences basées sur le genre (PNVBG) en 2019 et le programme de développement pour l’autonomisation de la femme, de la famille et l’épanouissement des enfants 2020-2024 (PRODAFFE). Le PNVBG a pour objectifs de lutter contre les violences basées sur le genre à travers les sensibilisations et de la collaboration avec des structures et projets qui œuvrent dans la même direction. Il met au centre de ses missions les survivants et les prend en charge dans une plus grande discrétion pour préserver leur intimité et leur dignité.
Les types de VBG au Mali sont les viols, les mariages précoces, déni de ressources, d’opportunités ou de services, maltraitances psychologiques ou émotionnelles, agressions physique et sexuelle.
Les violences peuvent conduire à la destruction totale des survivants. Certaines n’arrivent plus à s’en remettre et préfèrent la mort au final. Ainsi nous rencontrons des suicides, des avortements sauvages, isolements, traumatismes et des blessures physique très graves.
Fatoumata Kané