Dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes, un atelier d’échange s’est tenu à la Pyramide de Souvenir Modibo Kéïta, sous le thème « Ensemble, engageons-nous pour mettre fin aux violences faites aux femmes et filles migrantes et déplacées ». C’était ce jeudi dernier.
Entrée de jeu, Sékou Samaké, le Conseiller du Gouverneur du District de Bamako, s’est réjoui de l’importance du thème retenu cette année intitulé « Ensemble, engageons-nous pour mettre fin aux violences faites sur le genre ». Le Mali, à l’instar des autres pays de la Sous-région, est préoccupé par la question des violences basées sur le genre. Les cas des violences sexuelles, des mariages des enfants, des mutations génitales féminines, des excisions et d’autres formes de violences basées sur le genre sont perpétrés en toute impunité dans notre société, tandis que la prévention de la violence et les soutiens aux victimes ne sont pas à hauteur de souhait.
Pour cela, l’Etat malien, la société civile et les partenaires techniques et financiers conjuguent leurs efforts pour contribuer progressivement à faire prendre conscience aux populations les effets néfastes des violences dont les femmes et les enfants sont victimes. A en croire Sékou Samaké, le Mali comme beaucoup d’autres pays africains, a ratifié des textes et conventions internationaux relatifs à la protection et à la promotion des Droits des femmes et des enfants.
Au plan national, la Constitution du Mali du 25 février 1992 est formelle quant à l’égalité entre tous les citoyens indépendamment de leurs sexes. Cependant, malgré tous ces textes ratifiés ou adoptés, la réalité de la plupart des femmes et enfants restent marquée par des violences diverses et fréquentes comme les MGF/Excision, les mariages des enfants, le viol, les agressions sexuelles et d’autres formes de violences basées sur le genre. « Ces violences constituent des freins tangibles à l’épanouissement et au respect des droits des enfants et des femmes », a-t-il ajouté.
Quant à la Directrice régionale de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Mme Mariam Kanouté, cet évènement est une occasion de mesurer non seulement les progrès réalisés dans le cadre de la lutte contre les VBG mais aussi de faire des projections dans le futur avec l’accompagnement de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les VBG. Elle dira que le thème retenu cette année, à savoir : «Ensemble, engageons-nous pour mettre fin aux violences faites aux femmes et filles migrantes et déplacées », est assez judicieux au regard des multiples cas de filles migrantes en détresse que nous sommes amenés à gérer quotidiennement.
Autre temps fort de cette cérémonie de la campagne régionale de lutte contre les VBG était accompagné des projections des images des femmes victimes des VBG. Suivi des témoignages du rôle prépondérant que joue l’APDEF auprès des femmes veuves et en situation défavorables.
Du côté des femmes participantes de la cérémonie, elles condamnent toutes cette pratique humiliante et deshumanisante. « Unissons nos efforts et agissons ensemble pour faire respecter nos droits pour une émancipation du genre féminin », ont-réclamé.
Ali MORBA, Stagiaire