Violences faites aux femmes : Des voix autorisées se lèvent pour dire non : L’initiative est venue de quatre chanteuses de renommée internationale

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Ami Yerewolo, Doussou Bagayago, Pamela Badjoko et Sira Kouyaté, chanteuses hors pair de renommée internationale se sont retrouvées ce vendredi 07 Avril 2017 aux berges du palais de la culture à travers un concert géant pour le lancement du projet  «  Moussoya yé ko ba yé » pour dire non aux Violences faites aux Femmes.

Ce concert a enregistré la présence de l’Ambassadeur du canada et de plusieurs artistes dont, entre autres, Nabba Traoré, Master Soumy, Wara Gaspi, Néné Diabaté, l’humoriste ATT juniore et plein d’autres.

Soutenu par l’ONU-Femmes, et avec pour marraine la grande cantatrice Rokia Traoré, ces quatre jeunes stars, à travers ce projet, souhaitent parler à la jeunesse malienne, afin de les sensibiliser avec leurs mots, leurs mélodies et leur tempo sur l’anormalité des violences domestiques souvent banalisées au Mali, ainsi qu’ a la mutilation génitale des jeunes filles. Au-delà de la prise de conscience, elles veulent à travers ce projet, amener également les hommes à parler publiquement pour la défense des femmes comme l’encourage le programme HEFORSHE de l’organisation ONU-Femmes.

En effet ce concert géant est la première phase d’une longue tournée qui se déroulera dans les régions du Mali lors des journées d’activisme qui se tiendra du 15 novembre au 15 décembre, dans cette tournée les quatre Femmes chanteuses seront accompagnées par le rappeur Gaspi pour exprimer son engagement et son respect envers les femmes.

Ce concert a été d’une seule couleur, L’orange. Artistes et public ont été unis sous cette nuance comme leurs voix pour un message commun « Non aux violences faites aux Femmes ». Cette couleur orange symbolise un avenir meilleur, sans violence à l’ encontre femmes.

Que pensent les Femmes ?

Doussou Bakayoko, Artiste chanteuse malienne

« Pour moi personnellement, ce qu’ on peut faire pour lutter contre les  violences faites aux femmes, c’est de lancer, le message à travers nos voix, nos chansons parce que nous sommes beaucoup écoutées un peu partout, donc c’est de sensibiliser les gens à arrêter  les  Violences contre les Femmes .c’est très important comme ce concert qu’on fait aujourd’hui il Ya beaucoup de message dans les chansons qui vont être prestées ce soir, donc c’est ce que l’on peut faire pour pouvoir remédier à ce problème ».

Mme Souadou Diabaté, Présidente de l’Association malienne pour la promotion de la jeunesse et des femmes (AMPJF)

« Pour lutter contre les violences faites aux femmes, il faut la communication, l’information, il faut la complicité des uns et des autres, il faut chercher à comprendre pourquoi cette violence, les vraies raisons de la violence, parce qu’elle diffère d’une personne à une autre d’une famille à une autre, d’un air géographique à un autre, d’une communauté à une autre. Ce que les gens considèrent quelque part comme une violence, pour d’autres ce n’est pas une violence.

La particularité de cet évènement, est que ce sont les filles qui organisent, un groupe de filles artistes qui se sont donné un idéal. Cela veut dire qu’elles sont en train d’aller vers quelque chose qui n’est pas commun ici. Moi je suis djeli et fière de l’être, je ne sais pas chanter, je ne peux pas m’occuper de ces choses-là, mais les artistes peuvent, à travers leurs voix, lutter contre les violences faites aux femmes. Je trouve très bonne l’initiative de ce groupe de filles artistes qui ont leurs fans et qui ont entrepris à leur façon de dire « Non aux violences faites aux Femmes ». Cela explique ma raison d’être ici ce soir pour les encourager, pour les aider à faire les premiers pas ».

Pamela Badjoko, Artiste chanteuse

« Pour lutter contre les violences faites aux femmes, il faut commencer à éduquer les enfants. Il faudrait que les plus petits, comprennent dès l’enfance qu’une femme a les mêmes droits qu’un homme, donc il faut la respecter. C’est pour cela qu’on a choisi, pour cette manifestation d’inviter plein de gens, plein de rappeurs pour que ces jeunes puissent comprendre. Et même si dans leurs chansons, ils se montrent avec plein de femmes, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas les respecter.

Dans mon quartier il ya plein d’aides ménagères qui subissent des violences et quand on voit ça, on ne peut pas vraiment agir, on peut juste les amener vers les ONG, des associations qui peuvent agir, parce qu’ individuellement, si tu interviens dans un viol ou dans une dispute on peut dire que tu fais de la gérance ».

Nabba Traoré, Artiste chanteuse

« Ce que j’ai à dire par rapport aux violences faites aux Femmes, ce d’ éduquer nos filles à ne pas devenir des victimes. C’est une question de mentalité aussi, il faut juste qu’on n’arrive à inculquer aux enfants que la femme avant tout est un être humain et qu’elle a des droits, elle n’a pas que des devoirs.

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