Il existe désormais un numéro vert pour les victimes de violences basées sur le genre.
Le gouvernement du Mali à travers les services de la Police nationale, en partenariat avec ONU-Femmes et l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali, vient de mettre en place le numéro vert « 80 00 11 32 » entièrement dédié aux femmes et filles victimes de violence de toutes sortes. Le lancement officiel de la ligne verte a eu lieu hier jeudi 27 mars à la Direction nationale de la police sous la présidence du secrétaire général du ministère de la Sécurité, représentant le ministre Sada Samaké. C’était en présence du Directeur national de la police, du représentant de l’ONU-Femmes, des représentants de l’Ambassade des Pays-Bas au Mali et du ministère de la Promotion de la Famille et de l’Enfant et plusieurs autres personnalités.
Dans son intervention, le représentant de l’ONU-Femmes au Mali, Joseph Byll Cataria a salué l’initiative, qui selon lui, est une opportunité et un signal fort de plaidoyer pour une prévention et une réponse adéquate à la problématique de la violence faite aux femmes et aux filles.
« Une femme victime de violences est une femme en danger. Elle doit pouvoir obtenir protection immédiate. Protéger les femmes en danger, c’est aussi leur donner les moyens d’appeler à l’aide », a martelé Joseph Bill Cataria.
Il faut noter que le phénomène de la violence basée sur le genre est récurent dans notre pays. Notre société enregistre toutes sortes de violences sur les femmes et les filles, notamment des violences conjugales, les viols et harcèlements sexuels, les mutilations génitales féminines, mariages forcés, polygamie…
Le lancement de cette ligne verte vient à bien nommé.
Résultat d’un long combat des défenseurs de la cause féminine, elle permettra sans nul doute d’atténuer ces formes de violences. Le projet est dans la dynamique de pouvoir créer des conditions optimales d’accueil et de prise en charge des victimes de ces violences à travers les services de la police, la gendarmerie, la justice et des centres d’hébergement.
Un motif de satisfaction pour Mme Yaba Tamboura, conseiller technique au ministère de la Promotion de la Famille et de l’Enfant, qui dira que la mise en place du numéro vert qui a longtemps été un rêve pour les femmes est devenue une réalité. Selon elle, le lancement officiel n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs car, il faut passer maintenant à des actions de sensibilisation, et d’information aux populations sur l’existence de la ligne verte. Mais aussi, obtenir l’adhésion des femmes qui font l’objet de violences.
Enfin elle dira ajoutera que la lutte contre les violences basées sur le genre est une affaire de tous. Ce qui nécessite l’implication de tous.
Daniel Kouriba