Il s’agit surtout au cours de cette conférence internationale de haut niveau au Mali sur la violence, de mettre l’accent sur les mécanismes de prise en charge des victimes de violences corporelles, sexuelles et sévisses ainsi que les stratégies de prévention et de protection à développer en situation de conflit.
e vendredi 30 novembre au Centre international de conférence, les femmes sont sorties massivement, accompagnées des experts de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry et de la République Démocratique du Congo, pour partager les expériences afin de trouver des voies et moyens pour lutter contre la violence.
” Moi, que vous voyez aujourd’hui, je suis le fruit d’une femme, qu’est ma mère.Les hommes ont longtemps gardé la parole, il est temps qu’elle soit donnée aux femmes. Que nous comprenions que faire la place aux femmes n’est pas une faiblesse mais un droit ” c’est en ces termes que le représentant résident du système des Nations- Unies, Aurélien Abenanzi, s’est adressé aux femmes en leur proposant de sortir du carcan femme-femme. Il s’agit d’impliquer le maximum d’hommes dans les questions qui brûlants notamment la violence.
En effet, des études ont montré que les violations flagrantes des droits humains en particulier des droits des femmes prennent de l’ampleur.
C’est dans cette perspective que le ministère de la famille en partenariat avec le réseau paix et sécurité des femmes de l’espace CEDEAO et autres organisations de la société civile et le Système des Nations- Unies a initié cette conférence internationale de haut niveau sur la lutte contre la violence basée sur le genre avec la thématique ” quelles actions pour la réparation des préjudices subis par les victimes de viols et autres formes de violence en situation de conflit“. Selon la présidente du groupe pivot, droit et citoyenneté, Mme Traoré Nana Sissako, la violence par la force des choses est devenue le lot quotidien des femmes. A cet effet, cette plate- forme permettra aux femmes leaders de partager leurs expériences avec d’autres pays de la sous- région et de dégager des pistes d’actions pour une réponse à hauteur de souhait. Selon le ministre Alwata Ichata Sahi, a déclaré que depuis le déclenchement de la crise institutionnelle et sécurité au Mali, le gouvernement du Mali, s’est engagé à accorder une attention toute particulière à la protection des droits des femmes et surtout à ce que les crimes de violences sexuelles et physiques ne restent pas impunis.
Quant au ministre de la justice, Malick Coulibaly, “la paix est négociable au nord, mais la répression des crimes commis n’est pas du tout négociable. Les juridictions joueront leur partition pleinement “. Il a ensuite indiqué que le Mali a saisi la CPI et que les crimes commis au nord sont visés.
Fatoumata Mah Thiam KONE