La violence basée sur le genre (VBG), parfois aussi appelée violence sexiste, se réfère à l’ensemble des actes nuisibles, dirigés contre un individu ou un groupe d’individus en raison de leur identité de genre.
Depuis des années au Mali, la violence basée sur le genre existe, mais ce phénomène prend de l’ampleur ces dernières années, surtout la violence conjugale fait aux femmes. Dans la capitale malienne, c’est très rare de passer des mois pour ne pas dire des semaines sans violence faites aux femmes, que ça soit le viol sur mineures, meurtres et surtout l’assassinats des femmes aux foyers.
La majorité des actes de violence basée sur le genre est perpétrée par des hommes contre des femmes et des filles pour cause d’abus sexuel, de disputes ou même de plaisir de sacrifices d’être humain. Sur la question, l’avis de certains Maliens divergent.
Hawa Marega : « Il faut appliquer la loi »
Je me demande comment un être humain peut ôter la vie de son semblable. La femme est très sacrée, car c’est elle qui porte la grossesse, 9 mois, pour ensuite donner vie. Les auteurs de ces actes ne doivent même pas être jugés, on doit juste appliquer la charia, la vraie charia sur ces personnes.
YayeKessougue : « La protection des femmes et les enfants doivent être notre priorité absolu »
La vie humaine est sacrée, pour vivre une vie heureuse et rayonner dans notre société, les auteurs de tels actes ne doivent pas être mis à la justice, mais à la population. Nous devons reconnaissance et respect envers nos mères, nos femmes et les enfants, et surtout nous investir dans l’éducation car avec une bonne éducation on peut lutter contre ce phénomène très dangereux pour l’avenir.
Niamoye Toure : « Stop au VBG »
Tuer est devenu un jeu pour ne pas dire de l’amusement au Mail. Trop c’est trop, il est grand temps que les hommes arrêtent de tuer les femmes et les enfants. Vraiment, stop aux violences faites aux femmes.
Ousmane Coulibaly : « Il est temps que nos autorités s’attaquent à l’insécurité »
Très triste et très grave d’assassiner une femme. Il est temps de prendre des mesures contre cette forme de criminalité en pleine ville. Il est temps que nos autorités s’attaquent à l’insécurité dans notre pays. Les gens qui vivent dans la capitale continuent toujours de minimiser la gravité de l’insécurité et le banditisme. Les autorités maliennes doivent trouver urgemment une solution aux tueries barbares.
Aminata Bouaré : « Ce n’est pas la faute aux services de sécurité »
Assassiner une femme, une fille, est un délit très grave dans notre pays. Nos autorités ont leur part de responsabilité, mais la plupart des cas se font dans nos différents foyers, familles et même dans nos localités les plus reculées. Aujourd’hui l’insécurité est à un niveau élevé au point que chacun se doit de se protéger.
Kadiatou Traoré, avocat :
Au Mali, nous avons plusieurs types de violence à savoir :la violence psychologique, le harcèlement, la violence physique, la violence sexuelle, y compris le viol, les mariages forcés, les mutilations génitales féminines, l’avortement et la stérilisation forcés, et le harcèlement sexuel, etc. Le plus fréquent chez nous, pour moi, est la violence sexuelle sur les femmes et les filles. Dans les différentes cours, une sanction est prise contre les coupables de ces différents crimes. La justice malienne œuvre de toute force pour lutter contre ce phénomène depuis des années.
La violence sur les hommes existe aussi au Mali. La semaine dernière, c’était l’assassinat de deux femmes dont une enceinte de jumeaux, tuée par son mari. L’autre à Sirakoro dont les motifs ne sont pas encore déterminés car les enquêtes sont encore en cours.
Propos recueillis par Hawa Traoré