Le 19 septembre 2017, la salle de conférence de la CAFO (Coordination et associations des Organisations non gouvernementales féminines) du Mali a abrité l’ouverture des travaux de la formation de deux jours des acteurs engagés dans la lutte contre la Violence basée sur le Genre (VBG) dans le District de Bamako et les Régions du Mali par le conseiller technique juridique et institutionnel du Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, non moins formateur dudit atelier. Organisé par la CAFO en collaboration avec Chek Project Mali, l’objectif de cette formation qui se tient à l’endroit des magistrats, policiers, gendarmes, huissiers avocats, c’est-à-dire, les acteurs de la chaîne pénale, est de ccontribuer à la prévention et à l’élimination de la violence basée sur le genre. En outre amener ces hommes et femmes de la chaîne pénale à prendre plus en compte les négligences faites sur les violences faites aux femmes.
Selon Mme Fatimata Coulibaly, représentante de la CAFO, des insuffisances sont constatées sur les violences faites aux femmes. «Au Mali, plus de la moitié de la population est constituée par les femmes (51% des femmes. Mais la majorité de ces femmes ignorent leurs droits fondamentaux et de protection juridique que leur confèrent les textes internes et internationaux. La majorité d’entre elles sont écrasées par les poids des us et coutumes qui leurs confèrent une position d’infériorité et de subordination. Ce qui les amène à être des sujets de violence. Au vue de toutes ces actions de violences, viennent s’ajouter encore les conséquences du conflit au Nord du Mali raffermissant davantage les relations entre les sexes à travers des violences basées sur le genre et sont loin d’être négligeables. Ce conflit a engendré des déplacements forcés et des violences. Ces Violences sont délibérément faites pour déstabiliser les familles et les communautés. Il s’agit des violences physiques, Psychologiques et sexuelles, en particulier à l’égard des femmes et des enfants qui se produisent avec une plus grande régularité pendant et au lendemain d’un conflit armé. Les femmes sont victimes de viols, de grossesses précoces et non désirées, tombent dans la prostitution et l’esclavage sexuel, souvent par les mains des ” pacificateurs “, police ou forces occupantes. D’où la tenue de cet atelier pour apporter un changement».
Des modules seront débattus à l’occasion : violences basées sur le genre, nature, type et classification ; des textes nationaux et les instruments internationaux de lutte et de protection des femmes contre la violence basée sur le genre. A l’issu des travaux, déclare la représentante de la Cafo, nous devons avoir une recommandation forte à l’endroit des décideurs.
Hadama B. Fofana
La Science sans Conscience, quel Crime!
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