A l’approche du mois de ramadan, réputé être un mois de grandes dépenses, le prix des produits de première nécessité grimpent. Le prix de la viande passe de 2100 à 2300 F CFA et le filet, destiné à faire de brochettes (2500 F CFA le kilo), ainsi que les légumes ne font pas exception à la règle.
A quelques encablures du mois de ramadan, l’inquiétude s’installe chez la ménagère qui voit son panier subir les contrecoups de la hausse vertigineuse du prix des légumes et de la viande.
Plusieurs mois avant, les ménagères ressentaient la hausse des prix à travers certains légumes de bases comme la tomate, les laitues, l’oignon qui ont ouvert le bal de l’augmentation des prix. Le kilo de l’oignon est à 400 F CFA contre 300 F CFA précédemment.
Cette augmentation vient s’ajouter à celle de la viande qui était vendue au kilo à 2100 F CFA. Il vous faut dorénavant au moins 2300 F CFA, soit une hausse de 200 F CFA sur le kilo sur plusieurs marchés de la capitale.
Selon des ménagères, le mois de ramadan est un mois de tous les calvaires, caractérisé par la hausse des prix des légumes, de la viande et des laitues (salade) qui sont prisés par les jeûneurs.
Cette augmentation, selon nos informations, serait liée à l’installation de la saison des pluies qui fait que beaucoup de maraîchers abandonnent cette activité au profit de la culture des céréales, notamment dans la zone Office du Niger ou à Baguinéda, des zones productrices par excellence de légumes.
Dans notre pays le secteur n’est pas professionnalisé. Il va de soi qu’il y ait une rupture de ces produits à un certain moment de l’année qui coïncide avec la saison des pluies. Cette situation doit pousser la réflexion des autorités, notamment le ministre du Développement rural à mettre en place un mécanisme de restructuration du secteur laissé pour compte, malgré l’organisation des acteurs.
Dans les pays industrialisés, les serres sont mises à profit pour corriger les déficits en termes de productions de légumes et d’autres produits destinés aux marchés.
Pour ce qui concerne le secteur bovin, le constat est amer à l’approche chaque année de l’hivernage. C’est le cheptel de notre pays qui se retrouve dans les pays voisins pour plusieurs mois. Conséquence, il y a un déficit d’animaux sur le marché du bétail. D’où la flambée des prix de la viande en cette période chaque année, confie un acteur du secteur.
Ousmane Daou