vie chère : Le Président prend le taureau par les cornes

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Le dimanche 7 août, le Président de la Transition a convoqué le gouvernement pour prendre des mesures en lien avec la hausse des prix de certains produits depuis la levée de l’embargo.

 

La population malienne espérait une atténuation des souffrances liées à la vie chère à la fin de l’embargo. La surprise fut grande et désagréable. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a rappelé le mécanisme de fixation des prix des produits subventionnés par l’Etat. Il est apparu que les prix officiels ne sont pas respectés.

Depuis le mois de novembre, le gouvernement avait anticipé la subvention des produits de base. Des dispositions ont été prises et 300 000 tonnes de riz ont été subventionnées. A ce jour, l’importation est à 89 % pour le riz, 49 % pour le sucre et 47 % pour l’huile. « Ce n’est pas normal que les prix connaissent une hausse par les importateurs qui ont signé le cahier de charge qui déminait bien les clauses. Le sucre, l’huile et le riz qui sont actuellement sur le marché sont des produits subventionnés », a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce sur la chaine nationale.

« L’incompréhension demeurait dans les esprits mais surtout dans les paniers des ménagères. Entre le kg du sucre qui est passé de 600 F CFA à 750 ou même 800 F CFA par endroit et le litre de l’huile de 1000 F CFA à 1400 F CFA, on ne savait plus où donner de la tête », explique Awa Diarra Ménagère à Badalabougou.

Trois semaines en amont, le Directeur général du Commerce, de la Consommation et de la concurrence (DGCC) Boukadary Doumbia s’était prononcé sur la situation. Selon lui, l’embargo et la crise en Ukraine se sont ajoutées pour amplifier les difficultés. Une crise qui a perturbé la chaine logistique. « La crise liée à la Covid-19 qui a précédé tous ces aspects, a créé un décalage des activités commerciales. Elle a impacté le marché des biens et services, l’huile le sucre et la farine de blé et beaucoup d’autres denrées de base. Le Mali importe 70 % de ces besoins alimentaires », a-t-il expliqué. L’effet domino de la flambée des prix des hydrocarbures se fait obligatoirement ressentir.

Bourama Maïga est commerçant détaillant à Yirimadio Zerni. Pour lui, « si nous devons respecter les prix du gouvernement, cela se fera avec une grande perte car nous n’avons pas eu ces denrées avec facilité chez les grossistes. J’ai acheté mon sac de sucre à  plus de30.000 F CFA et le bidon d’huile de 20l à 25 000 F au lieu des 27500 F CFA et 22 000 F CFA indiqués comme prix indicatifs plafonds par le gouvernement ».

Pour Moussa Coulibaly, boulanger, cette décision tombe à point nommé. « A l’allure où les choses partaient, le prix du pain risquait de connaître une nouvelle augmentation, déjà que la clientèle se plaignait des 300 F CFA la baguette, j’espère que les mesures ne seront pas que verbales».

Dans une déclaration faite ce 2 août, le groupement des importateurs et des industriels de la production de la farine de blé avait indiqué que les réapprovisionnements sont en cours à partir des ports de transit. D’après son communiqué, la pression inhabituelle observée, ces derniers jours sur les disponibilités du sucre et du blé mises sur le marché intérieur n’est que consécutive à la mine du marché international.

 

Massaran Mallé

Fatoumata Sira Sangaré

(stagiaires)

 

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