Longtemps marginalisés par la société, les handicapés ont, pour défendre leur intérêt, créé différentes Associations. La plus récente est celle de l’«Association des travailleurs handicapés du Mali», dont le lancement officiel a eu lieu le samedi dernier, 09 avril 2011 à la Maison du Partenariat de Bamako.
C’est suite à une Assemblée générale des Associations de personnes handicapées tenue le 12 décembre 2009, qu’il a été décidé de mettre en place un nouvel instrument de rassemblement des travailleurs. Il s’agit de l’«Association des Travailleurs handicapés du Mali». La cérémonie de lancement de cette Association qui était placé samedi dernier sous le haut parrainage de M. Abdoul Karim Diallo, a connu une grande mobilisation. Cette nouvelle Association a, entre autres, pour objectifs de promouvoir et de défendre l’intérêt des membres dans leur milieu de travail respectif ; de mettre fin au complexe et à la marginalisation qu’ils subissent et de monter au monde entier que l’handicap physique, visuel ou d’ouï n’est pas une fatalité.
A l’ouverture de la cérémonie de lancement, le président de l’Association, M. Adama Sall, dira que sa structure à but non lucratif ne veut rien d’autre que l’épanouissement de ses membres. Pour ce faire, explique-t-il, une sensibilisation et information aussi bien à l’endroit des membres de l’Association est indispensable, avant de saluer toutes les personnes de bonne volonté qui ne cessent de leur venir en aide.
Quant au parrain, M. Abdoul Karim Sall, il a réaffirmé son engagement à s’investir personnellement pour atteindre les objectifs de l’Association. Il laissera entendre que l’handicap physique n’est pas grave, mais celui du moral est pire. Sur ce, M. Sall a exhorté les uns et les autres à se battre, à plus d’ardeur pour vaincre les ténèbres de découragement et de complexité qui animaient certains esprits.
Les problèmes d’épanouissement des handicapés de notre pays sont principalement liés à l’environnement qui n’a, depuis fort longtemps, cesser de les marginaliser. «Pour éradiquer le phénomène, il faut un lavage de cerveau au niveau de nos population», a martelé le président.
Oumar KONATE