La nouvelle loi électorale, votée par la majorité écrasante des membres du CNT, rassemble autour de l’organe unique de gestion des élections (AIGE), mais aussi autour du chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, l’essentiel des forces vives du pays. Ce, malgré les gémissements des… pro-Choguel.
Le texte définitif de la loi électorale a été envoyé au président de la Transition dans la mi-journée du lundi 20 juin pour sa promulgation. Celle-ci devrait, en principe, intervenir hier mardi, pour sceller l’entente entre le CNT, le chef de l’Etat et l’essentiel des forces sociopolitiques du pays. Cap est donc pris pour les prochaines élections, malgré les jérémiades du PM Choguel Kokalla Maïga et ses affidés du M5-RFP. « Nous ne pouvons pas amender le texte de cette façon, sans un minimum de concertations avec les hauts décideurs du pays », a souligné, sous anonymat, un membre du bureau du CNT. Ce qui prouve que c’est en parfait accord avec le Colonel Assimi Goïta que le texte du gouvernement a été ainsi lessivé. Et d’insister sur les nombreuses écoutes pour avoir un texte « consensuel », afin d’éviter au pays des élections conflictogènes. Ce qui, confie-t-il, est la préoccupation majeure du président de la Transition, autour duquel le pays doit se réunir pour relever les défis actuels et futurs.
Le vote de ce texte majeur, estiment certains partis politiques représentatifs comme l’ADEMA-PASJ, YELEMA, le PARENA ne doit pas être l’occasion de calculs politiciens. Et le PARENA de « saluer le sens de la responsabilité, de la quête de consensus et de cohésion nationale qui a guidé la commission loi et le CNT tout au long du processus d’adoption de la loi électorale ».
Les forces politiques et associatives significatives saluent l’adoption de cette loi qui rassemble. Et elles relèvent qu’en tentant de se donner un avantage dans le dispositif électoral, par exemple en se réservant un rôle majeur dans l’organe unique de gestion des élections, le gouvernement, en particulier, son chef voulant avoir une longueur d’avance par rapport au choix des futurs dirigeants. « Nous ne pouvons pas laisser cela prospérer », a souligné cet ancien député réputé proche du président du CNT, Col Malick Diaw.
Et d’assurer que c’est cette préoccupation qui a justifié le fait que la Commission saisie au fond, la Commission des lois a charcuté dans le texte initial les prérogatives exorbitantes du Premier ministre. Cela, pour associer davantage les pouvoirs publics et les partis politiques autour de l’organisation des élections. Ce qui va assurer un climat apaisé autour du chef de l’Etat pour un retour serein à l’ordre constitutionnel, sans calcul aucun. En plus, les attributions dont a été privée l’Administration territoriale (dans le projet de loi) lui ont été restituées. Ce qui fait rugir les partisans du PM : l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) étant alors qualifiée de « ni un organe unique, ni indépendant, ni autonome et impartial ». Alors que les dispositions validées suite aux 92 amendements l’ont été après des consultations décisives.
Selon des observateurs avertis ; cette « rectification » du texte traduit la préoccupation des fidèles lieutenants du Colonel Malick Diaw, le président du CNT, d’appliquer le conseil de Montesquieu : « faire en sorte que le pouvoir arrête le pouvoir »; puisque tout dépositaire d’un pouvoir est porté à en abuser. Et il est inimaginable que le Col Malick Diaw et son « chef », le chef de la Transition, le Colonel Assimi Goïta restent indifférents dans cette phase préparatoire au retour à l’ordre constitutionnel. Celui-ci se conclura par l’installation d’un nouveau pouvoir issu des urnes.
Comme on le voit, même s’il est trop tôt pour éplucher les intentions de candidatures pour les prochaines élections présidentielles, il est important que les ambitions démesurées des responsables et affidés du M5-RFP soient mises sous éteignoir, pour l’intérêt du peuple malien. Il semble que de nombreux cadres s’agitent parce qu’ils ambitionnaient faire partie de l’AIGE, avec des pouvoirs exorbitants pour faire et défaire qui ils veulent.
En définitive, si le M5-RFP réclame que le texte voté ne soit pas promulgué par le chef de l’Etat, mais qu’il soit renvoyé en seconde lecture, c’est pour un calcul de positionnement politique et aussi pour retarder encore l’évolution de la Transition. Un message que le colonel Assimi Goïta comprend aisément, lui qui est assuré et rassuré par le CNT, qui ne cesse de se battre pour rassembler les Maliens autour de lui. Pour le Mali !
Bruno D SEGBEDJI
Merci mille fois taasikoro pour ton analyse pertinente et juste!
Tres bonne analyze.
Bruno quel contentieux y-a-il entre vous et Choguel? De tous les débats dont tu as participé on note clairement ta position par rapport à ce monsieur.
Laisser les maliens gérer leur problème.
NE DIVISEZ PAS NOTRE PAYS EN PRO OU CONTRA CHOGUEL!
CA SUFFIT!
CHOGUEL FAIT SON JOB BASTA !
SI LES AUTRES VEULENT ÊTRE COMME LUI ; ALORS QU´IL SE CONVERTISSENT EN HÔRON!
ET QU´ON L´AIDE
VOUS LE JOURNALISTE ET VOUS LA PRESSE
PORTEZ HAUT LE TRICOLRE EN RESTANT IMPARTIEL!
C´EST À CELA QUE MOI JE MESURE VOTRE PATRIOTISME
SINON JE NE VERRAI QUE DES VENDEURS D´OPINIONS
Comments are closed.