Vers la mise en place du CNT : L’autre casus belli ?

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Le calme avant la tempête ? Des signes avant-coureurs laissent pressentir la marche vers le Conseil National de Transition (CNT) sera parsemée d’embûches…

Maliweb.net – Après les critiques essuyées par le CNSP dans la désignation des plus hautes autorités de la Transition (le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane), il semble qu’un autre « dossier chaud » se prépare. C’est celui du processus de mise en place du CNT.

En effet, la mise en place de cet important organe de la Transition suscite d’énormes convoitises. C’est au point que la classe politique fourbit déjà les armes pour dénoncer, à en croire un leader politique, « les éventuelles manipulations et complots contre la démocratie ». « Nous ne nous laisserons pas faire. Nous tenons à jouer tout notre rôle pour aller au changement véritable auquel le peuple aspire », a mis en garde Dr Choguel Kokalla Maïga, le porte-parole du Comité stratégique du M5-RFP. Ce mouvement contestataire et tombeur du régime IBK exige d’ores et déjà jouer les premiers rôles au sein du CNT. Ce que ne compte pas lui concéder le CNSP, dont l’un des responsables, le Colonel Malick Diaw est pressenti à la tête de cet organe législatif.

En clair, les partis politiques ne cessent de se rapprocher les uns des autres pour mener une campagne contre les militaires de Kati pour ne pas se faire ravir la vedette sur le terrain institutionnel de cette période transitoire.

Même s’ils ne s’entendent pas entre eux, plusieurs partis politiques estiment que l’arène parlementaire est la tribune du débat politique. Toute chose pour laquelle un militaire est le moins préparé. Et les politiques fulminent leur venin contre ce qu’ils appellent la boulimie des officiers supérieurs de Kati qui veulent « faire du IBK sans IBK ». Certains de leurs ténors estiment que le CNT sera le laboratoire des textes fondamentaux du « Mali nouveau en construction », et, à ce titre, les formations politiques devraient le contrôler.

Comme on le voit, la perspective de l’installation du CNT risque d’être une occasion pour les partis politiques, mais aussi pour certaines associations d’exhiber leurs frustrations par rapport à la répartition des rôles depuis la chute d’IBK. Comme quoi, après les récriminations sur les concertations nationales, sur le choix du président de la Transition et celui de son Premier ministre, le CNT pourrait cristalliser les suspicions et rancœurs et plomber le processus de sortie de crise. C’est donc un véritable casus belli, une sorte de patate chaude entre les mains de Bah N’Daw et Assimi Goïta, déjà suffisamment éprouvés sur le terrain sécuritaire.

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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