Variations des prix fournisseurs et leurs impacts sur les prix à la pompe : Les nouvelles mesures prises par le gouvernement

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En ce qui concerne le mécanisme de fixation des prix à la pompe des produits pétroliers, les prix à la pompe sont fixés dans le cadre de la Commission de suivi du mécanisme de taxation des produits pétroliers, créée en juillet 2001. Cette Commission, composée des représentants de l’administration, des opérateurs et des consommateurs, est placée sous l’égide du ministre chargé de l’Economie. Elle se réunit le 10 de chaque mois et a pour mission d’analyser les fluctuations des prix fournisseurs, de proposer les révisions de prix à la pompe, le cas échéant. Les prix à la pompe comprennent des postes de charge comme les prix fournisseurs, les frais d’approche, les droits et taxes et les marges des opérateurs pétroliers. En vue d’observer les tendances des cours mondiaux des produits pétroliers, les prix à la pompe varient dans les deux sens (hausse ou baisse).

 

S’agissant de l’évolution des prix fournisseurs des produits pétroliers, les prix fournisseurs sont indexés sur les prix des produits pétroliers du marché international et sur le cours moyen du dollar publiés par le PLATT’S. De juillet 2014 à février 2015, les prix fournisseurs des carburants ont baissé en moyenne de 41% et non de moitié comme le laissent croire certaines rumeurs. Les baisses des prix fournisseurs ne sont pas proportionnelles à celles des cours du pétrole brut. Ces prix comprennent d’autres charges telles que les coûts et marges de raffinage, le fret maritime, le profit du vendeur et l’assurance de la cargaison.

 

Quant à la gestion par le gouvernement des effets de la flambée des cours des produits pétroliers, en période de flambée continue des cours des produits pétroliers, le gouvernement a pris des mesures pour minimiser l‘incidence de ces hausses sur les prix à la pompe en renonçant à une partie des droits et taxes en vue d’avoir des niveaux de prix à la pompe compatibles avec le pouvoir d’achat des consommateurs ; les opérateurs pétroliers ont aussi accepté des baisses de marges brutes, dans le cadre du partenariat avec l’Etat. C’est ainsi que les prix à la pompe ont été soit maintenus, soit revus à la baisse, soit modérément augmentés. Lesdites mesures se sont toujours traduites par des moins-values ignorantes de recettes pétrolières au cordon douanier comme suit : année 2008, année 2010, année 2011 : 38 milliards de Fcfa;  17 milliards de Fcfa ; 15 milliards de Fcfa.

 

Pour minimiser autant que possible ces pertes, une nouvelle approche de la gestion du sous-secteur a été mise en œuvre depuis novembre 2013, à savoir, l’observation de la tendance des cours des produits pétroliers se traduisant par des répercussions modérées des fluctuations des prix fournisseurs sur les prix à la pompe.

 

Pour ce qui est de l’évolution des prix à la pompe des produits pétroliers, les baisses constatées au niveau des prix fournisseurs ont été mises à profit pour atteindre l’objectif de recettes pétrolières au cordon douanier et avoir des niveaux de prix à la pompe plus bas, de juillet 2014 à février 2015 ; le total des baisses enregistrées au niveau des prix à la pompe est de 50Fcfa/Litre pour le supercarburant et de 52 Fcfa/litre pour le gasoil, soit en moyenne 8%.

 

En somme, la politique du gouvernement en matière de gestion du sous-secteur des hydrocarbures est guidée, entre autres, par la maîtrise des prix à la pompe et le développement dudit sous-secteur ; aussi, l’Etat doit-il gérer des contraintes de diverses natures dans le sous-secteur pétrolier. Il s’agit, entre autres, de concilier la gestion des fluctuations des prix fournisseurs avec le souci constant de préserver le pouvoir d’achat du consommateur, l’atteinte des objectifs de recettes pétrolières et le développement du sous-secteur des hydrocarbures.

 

LA REDACTION

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