Us et Coutumes : Le « Tounkan » Chez Les Forgerons

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En milieu bamanan, les forgerons sont considérés des hommes de caste, donc dépositaires des us, coutumes et traditions, tant que le plan social qu’occulte. Ce sont en plus Ils sont de fins artisans et hommes de métier. Ce qui  leur a valu le rôle et la place indispensables  qu’ils occupent au sein des sociétés bamanan et malinké.

Tout comme les autres couches de la société, les forgerons vivent de leur métier : la forge et la poterie pour les hommes,  le « koundigui » ou « kounda » (Tresse) pour les femmes. Chacun vit de sa connaissance, dit-on. C’est pourquoi, sans être commerçant, le forgeron exerce le « troc » comme principale activité pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Le forgeron ne trompe pas, ne trahit pas, ne vole pas et ne fait pas  l’adultère, sinon il sera victime de son « kola ni bala » (instrument de travail) pour l’homme forgeron ou de son « bandigui » (instrument pour tresser) pour la femme. Le forgeron doit donc mener une vie saine et noble, quelles que soient les circonstances car il est assermenté vis-à-vis de ses principaux instruments de travail.

Chez les bamanan, la daba, la houe, la hache, le couteau et d’autres instruments de travail qui se fabriquent au feu sont les œuvres exclusives du forgeron. Quant à la forgeronne, elle façonne différentes sortes de  jarres en poterie et elle tresse les cheveux et arrange les têtes de ses « diatigui » (ses patronnes nobles). C’est grâce à ces métiers que ces hommes et femmes de caste parviennent à assurer leur subsistance. Les forgerons sont donc appelés à échanger ces produits de leur art  (daba, houes, jarres, etc.) contre des céréales ou d’autres produits en nature. C’est grâce à ce troc appelé « tounka » qu’ils mènent dignement leur vie.

N’est pas forgeron qui veut. En effet, le métier de forgeron nécessité un travail très habile en art et technique de conception et de fabrication d’instruments élémentaires dont les populations se servent presque quotidiennement. Nul n’est forgeron s’il ne sait pas fabriquer une houe ou une jarre ». Le reclassement de ces hommes et femmes au rang de gens de caste procède de leur dextérité à concevoir les objets dont personne ne peut se passer. Il ya aussi la confiance que les gens placent en eux : ce qui les oblige à accéder à leurs demandes ; quelles qu’elles soient. Si non, les forgerons sont autant nobles que les dignitaires d’une cité.

Abdoulaye Faman Coulibaly

 

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3 COMMENTAIRES

  1. L’auteur de cet article doit savoir que les forgerons “sont considérés des hommes de caste depuis seulement la défaire du roi de Soso Soumangroun Kantè (lui-même forgeron)à la bataille de Krina!Sinon
    au temps de la suprematie du Soso sur le Mandé, les forgerons Kantè n’étaient pas considerés comme hommes de caste. 😉

  2. Ce journaliste n’a pas la maitrise de ce sujet. Ce n’est pas seulement faire des instruments de cultures, mais il y’a aussi la demarche du mariage, la reconcialition, et d’autres plus.Il doit faire bcp de recherches sur un sujet avant d’afficher ou publier.

  3. Dites à ce stagiaire qu’il a encore beaucoup de chemin à faire. Est-ce une non maîtrise du sujet ou une difficulté de s’exprimer?

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