Us et coutumes : La 7ème édition des journées de conférences et de cultes lancée hier à Bamako

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La septième édition des journées de conférences et des cultes a démarré, le mercredi 21 décembre, à Bamako avec comme objectif : la réhabilitation de la spiritualité, de la culture et des cultes africains. 

Cette Grande messe des partisans des religions traditionnelles a démarré  le mercredi  dernier au Palais de la culture de Hampâté Bâ de Bamako. Elle regroupera des initiés traditionalistes (Somâa, Domâa, Donso) venus de l’intérieur du Mali, des pays limitrophes tels que le Burkina-Faso, le Sénégal, la Guinée et certains pays de l’Europe.

Deux jours durant,  les participants  vont débattre le thème sur les enjeux, les avantages, et les perspectives de la tradition et la culture africaine au XXIème. Les deux jours de conférence seront suivis des journées de Libation collective et de Cultes au Mandé et à Djitoumou, où les initiés traditionnels travailleront à la réhabilitation de la spiritualité, de la culture et des cultes africains.

Organisée par l’Association culturelle le vestibule des enseignements ancestraux « MAÄYA BLÖN », cette septième édition appelle à une prise de conscience pour réhabiliter les savoirs, les cultes, les croyances des ancêtres. « Nous voulons nous réapproprier de notre Histoire, nos Langues et les valeurs culturelles multimillénaires dans le cadre de la Renaissance africaine », a indiqué le chef de Maaya Blon, Diamissa Doumbia. Ce défenseur des traditions africaines ne regrettent que les peuples africains tournent  le dos aux croyances de leurs aïeux au profit des religions chrétiennes et musulmanes. « Les peuples qui ont abandonné leurs cultures sont ceux qui peinent aujourd’hui à se développer. Nous refusons de parler nos langues. Nos enfants sont perpétuellement colonisés par une éducation arabe et occidentale au point qu’ils ne connaissent plus  les valeurs africaines », se désole Diamissa Doumbia, qui poursuit en enfonçant le clou : «  la déchéance des pays africains s’explique par l’instauration d’un mode de gouvernance occidentale et arabe baptisée ‘’ démocratie’’ ».

En alternative du modèle de gouvernance et du système éducatif étranger, il propose trois pistes pour sortir le Mali de l’emprise occidentale. La première, la dislocation de tous les partis politiques au profit de l’instauration d’un pouvoir militaire qui sera chargé de restaurer l’ordre. En second lieu, la fermeture des écoles avec une inspiration occidentale et arabophone pendant une décennie afin de permettre aux dirigeants de réfléchir  à un système éducatif respectueux des us et les coutumes africains. Enfin,  il  propose de rendre obligatoire le respect de la liberté de culte  et  de confession. « Le respect de la laïcité doit être obligatoire pour tous », a  ajouté ce défenseur des traditions qui se réclame de la mouvance Kémite du Mali.

 

 Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

 

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