Univers carcéral : La grogne des surveillants de prison

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Maison d’arrêt de Bamako

Le secrétaire général de la Section Syndicale des Surveillants de Prison (SSSP), le Lieutenant Brahima Sogodogo, a animé le 24 septembre 2014 au siège de la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali, un point de presse pour exprimer leurs ras-le-bol et revendiquer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

 

Dans son discours liminaire, Lt Brahima Sogodogo, a rappelé que le Décret N°96-008/P-RM du 17 janvier 1996 portant statut particulier des fonctionnaires du cadre de l’administration pénitentiaire et de l’éducation surveillée, à la suite des événements de la radiation des 800 élèves gendarmes le 13 novembre 1994, n’a en rien changé le sort du corps des surveillants de prison victimes de marginalisation et d’exclusion.

 

 

« Ce statut qui consacre la création de ce corps est un « statut type » qui ne prend en compte aucune particularité inhérente à un corps paramilitaire de ce genre. Bien pire, les autorités maliennes ont dans un premier temps refusé d’admettre  le caractère paramilitaire de ce corps, comme si elles voulaient le confiner dans un cadre préfixé. C’est ainsi que nous avons entamé la lutte syndicale pour pouvoir remédier à cette injustice. Malheureusement, cette lutte a été détournée de ses objectifs par les camarades qui ont été chargés de sa conduite avec l’adoption d’un nouveau statut complètement biaisé », a-t-il expliqué.

 

Parlant de l’engagement pris par le Ministre de la justice, Bathily, le conférencier dira que le ministre n’a pas respecté ses engagements. Car ses engagements consistaient à donner une identité aux surveillants de prison par l’adoption d’un statut législatif prenant en compte toutes les particularités de ce corps avant la fin du mois de juin 2014 ; à régulariser la dotation des agents en tenues et matériels de travail et à établir un cadre de dialogue social entre le syndicat et son département.

 

 

En ce qui concerne la dotation des agents, le Lt Brahima Sogodogo a révélé  que le surveillant de prison est un agent qui, depuis 2008, n’a reçu aucune tenue de travail, pourtant il est astreint au port de la tenue ; il est moins payé que tous ses compagnons des autres corps et il est très mal équipé pour faire son travail.

Lassana

 

 

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