Optimiser l’adéquation Formation/Emploi et susciter l’intérêt des jeunes sur les opportunités d’emplois durables et rentables, notamment en milieu rural. Tel est l’objectif de la bourse de l’emploi et de la formation professionnelle dont la troisième édition s’est tenue du 26 au 28 décembre dans la ville de Bandiagara, sous la présidence du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia Touré.
C’est à la tête d’une forte délégation composée des membres de son Cabinet, des directeurs des structures relevant de son département que le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, a présidé la troisième édition de la bourse de l’emploi. C’était à la Maison des jeunes de Bandiagara. Il avait pour la circonstance à ses côtés le gouverneur de la région de Mopti, colonel-major Abass Dembélé et les autorités politiques et administratives de la localité.
La Bourse de l’emploi et de la formation professionnelle, faut-il le rappeler, est organisée par le ministère de l’Emploi en partenariat avec les départements sectoriels, les partenaires techniques et financiers comme l’Union européenne à travers le Projes, Luxdev, la GIZ, les collectivités territoriales… Cette activité a été initiée en 2008 par le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle. Selon ces concepteurs, elle se veut est une foire des offres de formation et d’opportunités de création de petites entreprises en direction des jeunes Maliens.
A cet effet, cette bourse a pour objectif d’accélérer les procédures d’accès aux offres des services de l’emploi et de la formation professionnelle pour les jeunes. Ce n’est pas tout, elle vise aussi à permettre à des personnes aujourd’hui éloignées de ces services, en particulier les jeunes ruraux, d’accéder facilement à leurs offres que sont les bons de formation, les kits de création de petites entreprises et d’équipements pour faciliter l’insertion des jeunes.
Le ministre Mohamed Salia Touré, dans son discours d’ouverture des travaux, a rappelé que dans un contexte de globalisation et de mondialisation, l’emploi apparait comme un défi pour tous les pays du monde et les réponses que les pouvoirs publics et la société civile apporteront détermineront l’équilibre et la paix sociale. L’organisation périodique de la Bourse de l’emploi s’inscrit, selon lui, dans cette dynamique. Le Ministre a rendu un vibrant hommage à ses prédécesseurs qui ont initié et pérennisé ce projet.
“La bourse de l’emploi est une opération innovante et volontariste qui se veut participative et inclusive” a soutenu le Ministre, tout en saluant les actions fortes menées par les autorités pour lutter contre le chômage, depuis plusieurs décennies.
Maintenir la dynamique de la création d’emploi et de la formation dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage…
Le ministre a ajouté qu’à travers l’organisation de la bourse de l’emploi, son département veut maintenir la dynamique de la création d’emplois et de la formation professionnelle essentiellement dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de l’artisanat, de l’industrie, du tourisme et des services. Le Ministre s’est félicité du fait que la première édition tenue en 2008 et la deuxième en 2011 ont enregistré des résultats plus que satisfaisants. S’agissant du choix porté sur Bandiagara pour accueillir cette activité malgré le contexte sécuritaire difficile, le chef du département l’a justifié par la volonté du gouvernement et de la jeunesse de manifester leur solidarité et leur sympathie à l’endroit de cette partie du pays meurtrie et désespérée, aujourd’hui.
Le Ministre a précisé que la bourse de l’emploi est d’envergure nationale, mais que pour cette troisième édition l’accent sera surtout mis sur les régions de Mopti et de Bandiagara. Ainsi, pour cette édition, il a révélé que les structures de son département vont offrir 1441 kits et 30 000 bons de formation technique et professionnelle aux jeunes du Mali. Le ministre Mohamed Salia Touré a salué l’ensemble des acteurs, notamment les PTF et les structures qui ont contribué à la concrétisation de ce projet.
Du président du Conseil régional de Mopti, en passant par le président du Conseil de cercle, jusqu’au maire de Bandiagara, tous ont salué la tenue de cette activité-phare dans la ville de Bandiagara, surtout dans un contexte d’insécurité dans la zone. Ce sera surtout une bouffée d’oxygène pour les populations et particulièrement les jeunes de la localité.
Même son de cloche chez les jeunes de la localité qui ont remercié particulièrement les autorités pour le choix porté sur leur contrée. Il faut rappeler que parmi les kits offerts on peut citer, entre autres, 10 motos-pompes, des kits d’embouche bovine, trois tracteurs dont un va rester à Bandiagara. S’y ajoutent des kits de couture, 600 kits de permis de conduire dont 100 pour Bandiagara, pour ne citer que cela.
Kassoum THERA, envoyé spécial
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Mohamed Salia Touré après sa rencontre avec Youssouf Toloba :
“J’ai vu un homme résolument engagé à accompagner la dynamique de la paix et de la cohésion sociale “
Le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Mohamed Salia Touré, a profité de son séjour à Bandiagara pour rendre visite dans une zone tenue secrète au chef de la milice Dana Amassagou, Youssouf Toloba, une personnalité très respectée et écoutée dans le pays dogon. Pour la circonstance, le Ministre était accompagné d’une délégation très restreinte dans laquelle on pouvait noter la présence du secrétaire général de son département, Drissa Guindo, dont le rôle a été salué pour la réussite de la troisième édition de la bourse de l’emploi. Au sortir de ce tête-à-tête avec le responsable de la plus grande milice du pays dogon, le ministre n’a pas caché sa satisfaction. “C’est une rencontre qui s’est déroulée dans une ambiance bon enfant, j’ai vu un homme résolument engagé à accompagner la dynamique de la paix et de la cohésion sociale …” s’est exprimé le Ministre, aux micros des journalistes.
Il faut rappeler que bien avant cette rencontre, Youssouf Toloba avait menacé à travers une vidéo de rejoindre d’autres groupes armés hostiles aux autorités, pour se faire entendre par rapport à la sécurité du pays dogon. En tout cas, cette rencontre servira de pont entre le chef de la milice dogon avec les plus hautes autorités pour arrondir les angles.
K.T