Trois ans de transition : Quels bilan et perspectives ?

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Le 18 août 2023 a été marqué par l’an trois de la Transition dirigée d’abord par le colonel-major à la retraite Bah N’Daw puis par le colonel Assimi Goïta depuis mai 2021. Trois ans après, quel est le bilan et quelles sont les perspectives ?

 

Après trois ans de Transition, le bilan est assez lisible. Les raisons qui ont conduit à la chute de l’ancien président feu Ibrahim Boubacar Kéita demeurent toujours d’actualité. Les choses bougent timidement alors que les Maliens ont soif de changement, changement de gouvernance, de sécurité, changement dans le panier de la ménagère.

Avec la vie chère qui est décriée aujourd’hui, les Maliens croisent le fer avec le quotidien. En raison de l’inflation galopante qui tourne autour de 6,7 %, les produits de première nécessité connaissent une augmentation spectaculaire chaque jour.

Sur le marché, excepté le sel tout a grimpé. Même la boîte de cube Maggy a connu une augmentation. Cette situation inquiète fortement la population malienne, dont la plupart ignorent d’où viendra le prochain repas, car elle vit au jour le jour.

Malgré la montée en puissance de l’armée malienne avec l’acquisition de vecteurs aériens et la formation continue, la sécurité reste aujourd’hui une préoccupation majeure de la population.

La région du Centre du pays est le foyer de tension et de l’insécurité avec comme corollaires l’attaque de tout un village entier et la destruction des champs de culture comme dans la région de Bandiagara. Sans oublier les activités des groupes armés dans les autres régions du pays, l’insécurité, le long des routes qui deviennent inquiétantes.

Au plan diplomatique, les relations entre Bamako et certaines grandes chancelleries sont exécrables. Cette détestation de notre pays par la communauté internationale, a comme conséquence le gel de l’aide financière et des bailleurs de fonds qui ne cessent de plier bagages.

Concernant la situation politique, les relations entre les autorités de Transition et une grande partie de la politique ne sont pas au bon fixe. La classe politique malienne dresse un bilan mitigé, voire nuancé de la Transition, trois ans après le coup d’Etat qui a renversé Ibrahim Boubacar Kéita.

Alors que les élections législatives sont prévues pour la fin de l’année 2023, avant la présidentielle de février 2024, la classe politique redoute que la Transition, que dirige le duo Assimi Goïta et Choguel Maïga, cherche à se maintenir au pouvoir.

Il y a moins de deux semaines, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a rencontré la classe politique pour une possible prorogation de la Transition afin de bien organiser les élections générales. Sans surprise, cette dernière s’oppose à toute éventuelle prorogation de la Transition.

Ousmane Mahamane

 

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12 COMMENTAIRES

  1. Que vive le monde multipolaire et que vive le partenariat Mali-Russie pour une Afrique libre et souveraine.

  2. Disparition de Prigojine et rupture de l’équilibre précaire des colonels climatisés de Kati et bamako

    “Quand on tombe on ne sent pas son propre poids” c’est l’idée de génie qu’il a eu de l’aveu même d’Albert Einstein quand il a compris que les objets tombaient de la même manière indépendamment de leur poids car ils sont tous dans le même référentiel.

    Ce concept de référentiel est un pilier de la théorie de la relativité qui nous enseigne que le temps et l’espace sont relatifs et dépendent du référentiel dans lequel on se trouve.

    Le temps de fanfaronnades puériles d’Evgoni Pregojine est révolu dans notre référentiel commun sur cette terre.

    Il a fait la pluie et le beau temps en Syrie et en Libye, il a vociféré devant ses mercenaires morts en Ukraine, il s’est vertement attaqué aux généraux de l’armée rouge et a menacé ouvertement de marcher sur Moscou de Vladimir Poutine sans sourciller.

    Mais le jour où il a menacé de s’en prendre au Sahel, quelque jour plus tard son avion tombe en chute libre dans les faubourgs de Moscou sans que ce chef de mercenaires sanguinaires ne puissent sentir son propre poids fait de lingot d’or extrait sans vergogne dans les mines d’or du Mali.

    La vengeance est un plat qui se mange froid et Poutine en a appris les tonnes au KGB. C’est pour éviter de grever une guerre civile russe sur une guerre d’agression de l’Ukraine qu’il ménageait Pregojine en dépit de ses attaques acerbes contres le commandement militaire de l’armée rouge dans son “opération spéciale” en Ukraine.

    Poutine était dans l’expectative face au cas Pregojine mais quand ce troubadour s’est affiché ouvertement pour étendre sa volonté de conquérir le Sahel africain, la CIA l’a éliminé sans autre forme de procès.

    Finalement l’un des bienfaits les plus spectaculaires de la CIA à Poutine est l’élimination de Pregojine.

    Dans ce jeu à somme nulle on se demande en cette fin d’août 2023 si Poutine ne travaille pas pour la CIA.

    Avant d’en avoir le cœur net il faut savoir que la disparition du chef Wagner est un coup dur pour le colonel climatisé Sadio Camara mais du pain béni pour le colonel climatisé Assimi Goita car le second est plus proche de Poutine et le premier de Pregojine.

    L’équilibre précaire entre les colonels climatisés de kati et bamako est rompu ce soir dans la chute libre de l’avion de Pregojine.

    Le maintien de la coalition climatisée du pouvoir transitoire malien dépend désormais de l’attitude des colonels climatisés Assimi Goita et Malick Diaw envers les colonels climatisées Sadio Camara et Modibo Koné.

    Sans Pregojine la garde nationale représentée par Sadio Camara et Modibo Koné devient les parents pauvres de la relation fortifiée et renouvelée de la transition militaire malienne avec la Russie de Poutine.

    Une faille est prévisible dans l’architecture de cette transition militaire 3 ans après le coup d’état contre IBK et 2 ans après celui contre N’Bah Daw.

    Reste à savoir l’attitude de Poutine face au nouveau développement dans le Sahel avec la menace de l’intervention militaire Cédéao contre le Niger et probablement contre le Mali des colonels climatisés et fragilisés par le départ tragique de Pregojine.

    La géopolitique du désert brûlant du Sahel n’en pas fini de nous étonner et des pouvoirs entiers risquent de tomber sans sentir leur poids dans un référentiel géostratégique qui s’éclaircit en Afrique.

    Wa salam

  3. Oui que nous avons eu des armes et nous avons pu punir certains groupes terroristes, mais, mais, mais les régions du Centre, de Ségou et d’Ansongo souffrent très fortement et les déplacements continuent avec acuité et touche le moral du citoyen lambda des autres régions du pays. Avec l’acquisition des armes de toutes sortes, les FAMA s’assument très fortement sur l’ensemble d’un territoire très vaste et escarpé de monts et vallées. Les Usines abandonnées par les régimes passés sont en fonction avec une résorption d’une grande franche du chômage, mais force est de reconnaitre que le panier de la ménagère reste très réduit et le marché est très cher. Aussi, signalons que l’école est très fortement touchée par le silence des autorités dédiées à ce secteur, les bacheliers depuis trois ans restent sans orientation et ceux qui sont orientés font des années et des années dans les mêmes classes, il n’est pas rare de voir qu’un étudiant fasse six ans pour obtenir une licence. Les universités publics restent sans cours et personne ne parle, alors qu’il y a un ministre dédié à ce secteur, qu’est-ce que ce dernier fait? Dans toujours le secteur de l’éducation, il y a trop d’écoles qui sont fermées à cause des terroristes et des djihadistes, cela est inacceptable. Dans le domaine de la santé, les grands hôpitaux sont en grève depuis plus d’an maintenant sous l’oeil du ministre chargé de ce secteur et il maintien le silence sans s’offusquer. En outre, dans le cadre des commodités de la vie de tous les jours, nous faisons face à trop, trop, trop de délestage d’électricité, nous pouvons même dire sans risque de nous tromper que ce fléau va en crescendo depuis le départ de Lamine Seydou TRAORE, nous avons même évalué ces coupures en divisant les résultats de Lamine Seydou par quatre, cela est très dommage.
    De la manière où nous avons accepté de faire une loi de programmation militaire, nous devons faire la même chose pour les autres secteurs de développement pour s’attendre à une émergence réelle de l’économie nationale.
    Il est certain que « Tout évènement négatif contient la semence d’un bienfait, égal, sinon supérieur, aux inconvénients immédiats qui l’accompagnent » Napoléon Hill
    Il est sûr que « L’expérience n’est pas ce qui nous arrive. C’est ce que nous faisons de ce qui nous arrive. » Aldous Huxley
    Il est certain qu’« Il n’y a pas de réussite facile ni d’échec définitif. » Marcel Proust
    Nous restons convaincus que « Le courage d’un homme ne se calcule pas au nombre de fois qu’il est tombé, mais au nombre de fois qu’il s’est relevé.» Anonyme.
    Il est indéniable que «Les plus grands ne sont pas ceux qui ne tombent jamais, mais ce qui se relèvent toujours. » MoovKioso

  4. Trois ans de transition quels bilan et perspectives ? aujourd’hui le Mali respire beaucoup mieux que le 30 dernière années de régimes corrompus qu’ont mis le Mali KO dans tous les domaines .

    • Merci Toure S pour la verite et l’honnête jugement, nous sommes tres heureux, tres respectes, tres dignes et nous respirons beaucoup mieux que pendant les 30 dernières années de regimes d’ achats de conscience, de kleptocratie, de nepotisme, de partage du ‘Gateau-Mali’ et de grande corruption par surfacturation dand l’esprit machiavélique de la famille d’abord!,

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