Incroyable mais vrai ! En une année et demi, le Mali perd trois présidents de la République sous la transition du colonel Assimi Goita. En tout cas les maliens s’interrogent ce phénomène à travers lequel la transition militaire a enterré déjà trois de ses prédécesseurs, ATT, Moussa Traoré, aujourd’hui IBK, demain a qui le tour ? en tout cas cette transition a été très meurtrière pour les anciens présidents de la république et même les présidentiables comme cela fut le cas de l’honnorable Soumaila Cissé mort en janvier 2021.
Le Mali en Deuil, l’ex Président de la République IBK est décédé hier matin à son domicile !
En intervalle de deux ans le Mali vient de perdre trois de ses anciens présidents de la République. Apres le général Moussa Traoré décédé le mardi 15 septembre 2020 à Bamako, le général Amadou Toumani Touré dit ATT mort le mardi 10 novembre 2020 en Turquie, hier dimanche 16 janvier 2022, El hadj Ibrahim Boubacar Keïta est décédé à son domicile à Sébénicoro des suites d’une longue maladie. Renversé le 18 aout 2020 par le groupe des colonels à l’issues des contestions post électorales, IBK recevait des soins périodiques à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis où il était médicalement suivi. Depuis sa chute ou sa démission forcée, le Mandé Massa s’était retranché dans sa résidence privée de Sébénicoro ou il vivait dans l’isolement total, car refusait de recevoir tous les visiteurs et s’était mis en écart de la vie publique et politique. Cet isolement a été accentué avec l’exil forcé de ses fils Bouba et Karim Keita dont ce dernier est activement recherché par la justice malienne dans le cadre du dossier de disparation de notre confrère Bourama Touré du journal Sphinx. Séparé de ses enfants, l’ancien président IBK qui a dirigé le Mali du 4 septembre 2013 au 18 aout 2020, vivait avec sa femme Aminata Maiga dans sa villa familiale à Sébénicoro. Rongé par le chagrin et le remord, car trahi par son bras armé ou l’anti chambre de son pouvoir, le général Moussa Diawara (aujourd’hui en prison), et en rupture totale avec ses camarades de lutte et sa formation politique qui est le Rassemblement Pour le Mali (RPM), IBK s’est éteint dans la solitude, ce dimanche 16 janvier 2022 à l’âge de 77 ans. Dés l’annonce de sa disparition les internautes ont manifesté leur compassion à sa famille et au peuple malien, le pays était sous le choc car sous embargo de la Cedeao depuis une semaine et en plein dans la reconquête de son territoire perdu et de sa souveraineté bafouée.
« Vas en paix cher ainé et fidèle compagnon, je n’ai pas de mots pour exprimer ma douleur. » Très effondré, a dit Dr Bokary Tréta, président du parti d’IBK.
Cette transition ‘’mange’’ t – elle les anciens présidents ? S’interrogent les maliens.
Qui était IBK ?
Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK est né le 29 janvier 1945 à Koutiala et mort le 16 janvier 2022 à Bamako. Il fut le président fondateur du RPM et a été élu président de la République du 4 septembre 2013 au 18 août 2020 ou perdra le pouvoir à l’issu d’un putsch militaire dirigé par la ville garnison de Kati.
Il occupa les fonctions de Premier ministre de 1994 à 2000 et de président de l’Assemblée nationale de 2002 à 2007.
Élu à la présidence de la République du pays en 2013, il est réélu en 2018. Lors du coup d’État de 2020, dans un contexte d’un mouvement populaire, il est arrêté par une garnison de militaires, avec le Premier ministre, Boubou Cissé, et plusieurs hauts responsables politiques ; dans la foulée, il renonce au pouvoir sous la pression de l’armée.
Boniface Dembélé
Pauvre peuple du Mali, à quand la fin de ton sévice? D’une colonisation sanglante il s’était retrouvé dans indépendance tumultueuse, difficile et insupportable sous un régime dit socialiste du Président Modibo KEITA qui n’a pas eu pitié de ce peuple meurtri par les effets de la colonisation, il a vécu de 1960 à 1968 avec une milice populaire qui frappait et oppressait de façon implacable et qui affamait ce pauvre peuple, car il autorisait seulement 1kg de riz par personne et par mois et pendant ce temps nos tonnes de riz se déversaient en Côte d’Ivoire voisin, quelle honte? Quelle ignominie? Quel comportement éhonté? Quelle indignité?
En 1968, Moussa TRAORE en sa qualité de jeune officier de l’époque, homme de confiance du Président KEITA avait en charge de transformer l’armée malienne en une milice populaire bien formée pour répondre aux missions d’une véritable armée populaire bien organisée. Il profite de cette situation pour se mettre au service de la France de De GAULE sous la bannière de Jacques Faucard, le Monsieur de l’homme de l’Afrique de cette époque avec des coups d’états çà et là. Moussa TRAORE frappe le régime de Modibo KEITA au petit matin du 19 Novembre 1968 et réussi son coup alors que le Président était en déplacement à Ségou et à Koulikoro. Il fera 23 ans avec des fléaux destructeurs du pays de novembre 1968 à mars 1991. Ce régime n’hésitait pas à détruire les ménages et les familles en refusant de payer le salaire des fonctionnaires qui faisaient quatre à cinq mois sans salaire. Ce qui les obligeaient à voler, à mentir, à tricher et s’accaparer des ressources du denier public. En famille les plus belles filles se prostituaient en amenant aux chefs de familles les coûts de la popote, ce qui a permis de tuer l’autorité parentale. Avec la volonté qu’Allah le tout puissant, ce régime fut dégagé par un soulèvement populaire en mars 1991, un mouvement populaire le fait quitter et une ère démocratique s’installe au Mali sous l’impulsion d’un mouvement appelé “mouvement démocratique” avec à sa tête AOK et ses acolytes au sein de l’ADEMA Association sans oublier de signaler l’impact du CVNID Association et plusieurs autres non moins importantes.
De mars 1991, à ce jour ces politiciens véreux se sont succéder au pouvoir pendant trente ans en faisant souffrir ce pauvre peuple toujours plus résilient. Les pauvres maliens du bas peuple n’ont jamais été heureux dans ce pays.
Sous le régime démocratique de AOK le Mali a connu les plus mauvais comportements des cadres et des grands commis de l’état aboutissant aux milliardaires fonctionnaires au détriment du secteur privé. L’étape était caractérisée par des grands fléaux issus certes du régime du dictateurs Moussa TRAORE mais dans une proportion incommensurable car AOK n’a jamais voulu faire le nettoyage qu’il fallait pour assainir l’espace économique de ce pays.
En 2002, AOK a libéré le planché en donnant la main à ATT qui a mis en exponentiel les fléaux mis en place par AOK, lui et ses acolytes.
En 2012 quand ATT a été dégagé par un coup d’état et mis en exile, IBK a pris le flambeau en 2013 en instaurant l’esprit de “ma famille d’abord” avec des scandales sur scandales et en volant devant dieu et les hommes des milliards tel que le cas de la loi de programmation militaire qui a dilapidé mille deux cent quarante milliards de F CFA (1.240 000 000 000 de F CFA) au nom du secret défense, quelle aberration? Le pays n’a vu ni arme, ni argent, nous sommes dans quel pays?
Il faut que les hommes politiques de ce pays s’engagent sur la voie du pardon envers le peuple malien qu’ils ont fait souffrir depuis toujours, sans ce geste ce pays ne serait jamais, jamais, jamais calme.
La mort appartient a Alla lui seul decide nous prions pour tous no disparus.
Soumaila n’etait pas president il a dans nos cœur la place qu’aucun president n’aurra c’est le President qu’on aura jamais que son ame repose en paix.
Tel un Morifindjan Diabate fidèle parmi les fidèles accompagnant l’Almamy Samory Toure dans sa déportation à Djole au Gabon à la fin des années 1800. Ami fidèle parmi les fidèles depuis l’enfance et griot de l’Empereur du Wassulu, il préféra creuser sa tombe à côté de celle du grand Résistant africain de la pénétration coloniale en Juin 1900. Tel fut le remake d’un destin qui se répète plus de cent ans après, un Sekou Fofana affectueusement appelé Tonton Moscou accompagnant son Ami, Frère et Collaborateur Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA pour l’éternité. Un exemple de fidélité…Que la terre leur soit légère. Amin
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