À la suite du Directoire de Campagne de Soumaila Cissé et de plusieurs autres candidats, le Collectif pour la Défense de la République, CDR, a produit un communiqué hier mercredi 25 juillet 2018 afin de dénoncer cette pratique déshonorante de la part des autorités consistant à manipuler le fichier électoral.
Le Collectif pour la Défense de la République du célèbre chroniqueur et activiste malien, Youssouph Bathily dit Ras Bath, a porté hier à la connaissance de la communauté nationale et internationale des risques de fraudes organisées de la part des autorités en place. Suite à la révélation faite par le directoire de campagne de Soumaila Cissé la semaine dernière, à travers le directeur de campagne, Tiébilé Dramé, le CDR, fidèle à sa tradition de lutte contre toute forme d’injustice et attaché à la tenue d’élections libres, transparentes, crédibles et apaisées, se prononce enfin. Il condamne cette manipulation des fichiers électoraux audités par les experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et ceux de la DGE.
Le CDR, après avoir écouté avec tant d’intérêt les différentes interventions sur ce sujet de fichiers parallèles, se dit favorable à certaines propositions, notamment la mise à la disposition de tous les candidats des copies du fichier audité ainsi que l’ouverture de toutes les phases du processus électoral à toutes les missions d’observations autorisées. Le CDR se dit impatient de voir la mise en œuvre rapide de ces mesures.
« Nous exigeons que les élections présidentielles du 29 juillet 2018 se déroulent sur la base du seul fichier audité en avril 2018 faisant état de 8.000. 462 électeurs repartis en 23 041 bureaux de votes dûment identifiés et que les éventuelles procurations qui seront émises soient accompagnées des documents justificatifs de la qualité ou du statut de leurs émetteurs et qui permettent ainsi de prouver qu’ils y ont effectivement droit, conformément à la loi électorale N°2018-14 du 23 avril 2018 », lit-on dans le communiqué.
En tenant les autorités maliennes pour responsables de toute détérioration du climat social après les échéances électorales du 29 juillet prochain, le CDR les invite à songer à la mise en place de cette mesure pour plus de transparence et de crédibilité.
Le CDR regrette que sa correspondance du 12 avril dernier adressée à la communauté internationale afin d’attirer son intention sur les risques de crises post-électorales ne soit pas prise en compte, indique ce communiqué.
Le CDR a tenu à inviter les Maliens à bien vouloir retirer leur carte d’électeur afin de participer à la construction du patrimoine commun, le Mali. Ne pas agir ainsi pourrait hypothéquer durablement l’avenir de la nation malienne, précise-t-on dans le communiqué.
La Rédaction