Dans toutes les rues de la capitale, dans les coins et recoins des quartiers, à proximité des grands carrefours se rencontre un groupe de bétail. Certains venus exprès de pays de la sous-région pour l’occasion et d’autres élevés sur places par des individus pour l’unique grand Rendez-vous de l’année. Bien que les moutons abondent, le citoyen lambda semble ne pas trop s’intéresser à un tel déluge. Les raisons l’on les comprenne à chaque fois qu’un individu s’intéresse à un bélier. Nous avons approchés plusieurs vendeurs, les prix varient de 50000Fcfa à 200000Fcafa voire 250000Fcfa parfois. Dans ces conditions je sacrifierai une chèvre certainement cette année, avait laissé entendre un client, moi peut être même pas, renchérit un autre. Aussi difficile à croire, le pouvoir d’achat des habitants de Bamako a considérablement baissé en une année, depuis le début du quinquennat de « ladjibrouma ». Alors pas étonnant que des chefs de famille ne peuvent plus s’offrir un bélier d’environ 50000Fcfa ou même en dessous. Cependant, comme une obligation, tout chef de famille doit pouvoir sacrifier une bête, n’importe lequel, lorsque ses revenus ne lui permettent pas l’achat d’un bélier. La tabaski connue sur l’appellation de la fête des moutons risque fort bien de se métamorphosée en une fête des poules à Bamako…
Moussa Magassa