Tribune libre du n°52 du Relais (suite et fin)

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universités d’Europe. Mais il faut dire que nous sommes tous coupables. Quand le n°1 se permet d’envoyer sur le front nos frères, nos fils avec des armes sans munition, qui se font égorger par des ennemis  comme des moutons de tabaski, pille ensuite les caisses de l’état et s’enfuit à tranquillement dans un état voisin sans que personne ne bronche, alors je dis que notre responsabilité est aussi grande que la sienne. Son crime ? C’est d’avoir trompé nos enfants, les petits innocents qu’il appelait « Mes petits amis » et qui disaient tous les jours « Nous te suivrons jusqu’à la mort ». Son crime c’est d’avoir corrompu ces hauts responsables qu’il a choisis pour ne pas être découvert assez tôt ; c’est d’avoir voile les yeux à ce peuple crédule avec des propos démagogiques, ce peuple qui l’avait hissé au rang d’un Dieu. Rappelez- vous ce Maire qui l’avait qualifié de « Messie  » Quel sacrilège ! C’est ce Messie sans scrupule et sans dignité qui a trompé son peuple, qui a trahi sa patrie .Pour moi il n’y arien de plus sacré que la patrie. Comme le disait un écrivain je cite « La patrie ? C’est la terre bénie sous la quelle sont ensevelis les morts que ma mère pleure et que mon père vénère » (fin de citation). Personne n’a le droit de faire couler les larmes d’une mère. La seule  chose que l’homme doit vénérer sur terre, c’est Dieu. Donc trahir sa patrie, c’est trahir Dieu. Je demande donc à Dieu de maudire la famille qui a trahi  la patrie et qui a encouragé le trafic de la drogue pour les biens matériels d’ici bas. Comme le disait un haut religieux « Dieu aime le Mali ». Que Dieu l’entende et qu’il exhausse ses  vœux. Amen !

Pour terminer je vais lancer une idée .Elle vaut ce qu’elle vaut et je souhaite que les Maliens la comprennent.

La guerre au Nord du Mali est inévitable. Nous qui sommes au sud pensons  que nous sommes en sécurité précaire. Ses retombées de la guerre du Nord peuvent nous atteindre. Cela me fait penser notamment à cette anecdote qu’en milieu bamanan les sages racontent  aux jeunes. Le coq dit un jour au bouc de venir en aide à ces deux margouillats qui, depuis ce matin, se battent .Et le bouc de répondre en quoi une querelle entre deux margouillats le concerne. A côté, une vieille femme cardait le coton tout en surveillant sa marmite sur le feu. Soudain un des margouillats s’enfuit, pour suivi par le plus fort. Il se jette dans le panier de coton cardé, le renverse dans le feu .Un coup de vent et voici le coton en flamme qui brûle la cuisine .De  fil en aiguille une seconde case brûle puis une troisième. Une heure après c’est la moitié du village qui est en flamme. Le conseil des anciens se réunit et décide de consulter les mânes des ancêtres .Ceux –ci par la voix du charlatan déclarent que c’est un mauvais présage et il faut tout de suite immoler un bouc .On décide alors de saisir le bouc dans la concession d’où est parti le feu .On conduit le bouc au bois sacré .De passage le coq lui dit .Je te l’avais pourtant dit.

… Nous te suivrons jusqu’à la mort.

Je me dois de signaler cet autre moment émouvant au stade Sakoro Mery Diakité de Bougouni. Lors de la campagne pour le deuxième mandat en 2007. Dans une foule délirante et explosive « Le Manitou» fait son apparition. Soudain une petite fille de cinq ou six ans se détache des rangs, se dirige vers ATT et dit en bamanan « Papa ATT, nous vous apportons notre contribution dans la réussite de votre compagne » l’enfant venait de lui remettre 10000f (dix mille).Cette somme était le couronnement d’une quête que les tout petits des écoles maternelles de Bougouni avaient organisée (qui dix francs, qui vingt cinq francs) pour soutenir la campagne d’ATT. Ce jour là il était fier d’être l’élu de ces innocentes créatures. Que peut être son état d’âme aujourd’hui après avoir trahi ses petits amis. Tant pis ces enfants puis que « Manitou » a obtenu ce qu’il cherchait, l’argent.

                           Sidi SANGARE

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