Tribunal de la Commune IV et le réseau APEM: Le juge Toubaye Koné est le beau-père du plaignant Dramane Diarra

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Le juge Toubaye Koné, président du tribunal de la commune IV n’est autre que le beau-père du juge Dramane Diarra, le juge qui a amené le réseau Apem à la barre. Eh oui ! La femme du juge Dramane Diarra est la fille de la grande sœur de lait de la femme du juge Toubaye Koné. Les deux juges ont servi ensemble à Kayes. Ils ont aussi servi ensemble au tribunal de la commune IV.

 

Le vendredi 14 février 2014, le beau-père a acté une décision de justice permettant à un huissier de venir à 18H 45 au siège du réseau Apem pour sceller les bureaux. Le beau-fils est venu sur les lieux, accompagné de deux clercs de l’huissier désigné pour ce faire et de deux gardes. Le beau-fils est venu menacer le président Sangho dans son bureau, et celui-ci n’a eu la vie sauve qu’en passant un coup de fil à son avocat qui ne tarda pas à venir sur les lieux. Le beau-fils, comme un exécuteur légal des ordres de son beau-père, a ordonné à un garde de se saisir du véhicule personnel de Sangho, Quand bien même ce véhicule est personnel et n’appartient nullement au réseau Apem. Il a fallu l’intervention de l’avocat de Sangho pour que le juge Dramane Diarra quitte les lieux et que Sangho puisse embarquer dans son véhicule. Du reste le juge a tôt fait de poster tout cela sur Facebook. Pitoyable !

 

La vérité de la nuit

J’ai beau tourné mes méninges, je n’arrive pas à comprendre comment un juge qui n’a pas dit à présent si le tribunal de première instance est compétent ou non pour mettre sa bouche dans une affaire où un auxiliaire de justice est impliqué, prend des actes de loi au nom du peuple malien. Est-ce que la pression de la nuit, où tout homme avisé prend conseil, est si forte que la vérité de la nuit supplante le droit ?

 

On assiste à une véritable pièce de théâtre avec plusieurs actes posés par le beau-père et le beau-fils, dans le dessein d’abattre le réseau Apem.

 

Et pour cause, en plus du fait que le beau-fils est membre de la Jeunesse Union Africaine (JUA), président de la Fédération nationale des associations panafricanistes du Mali (FNAP Mali), président de l’Amicale de la promotion Tiémoko Diatigui Diarra (APTDD), 2è secrétaire à l’organisation du bureau du Syndicat autonome de la magistrature (SAM), président du bureau illégal du réseau ong d’appui au processus électoral au Mali (réseau Apem), juge de paix à compétence étendue de Ouélléssébougou (président de tribunal); il est aussi président de l’Alliance des Générations Démocratiques du Mali (ADGM). Franchement, ce n’est pas trop ?

 

Une organisation apatride ?

L’on se rappelle que durant la transition, l’ADGM a mené un combat apatride, disant qu’il faut organiser les élections avant la libération des régions nord de notre pays. Les murs de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Mali se souviennent de cette position apatride. La presse malienne également s’en souvient quand les animateurs de l’ADGM (le beau-fils, ses inféodés  de la CAFO et de l’AMDH, et leurs comparses), ont martelé, en 2012, qu’il faille tenir les élections au Mali avant la libération des régions nord de notre pays, au cours d’une conférence de presse organisée à cet effet à la maison de la presse du Mali.

Aujourd’hui, ce sont ces animateurs de l’ADGM qui ont créé le bureau parallèle du réseau Apem, et comme leur beau-père ne peut rien leur refuser, ils se comportent comme omnipotents. Omnipotence ? A Dieu seulement appartient cette qualité, n’est-ce pas ?

Sous d’autres cieux, les animateurs de l’ADGM, qui ont montré au peuple malien leur haine de la nation malienne (en disant privilégier la tenue des élections au Mali avant la libération des régions nord qui ont connu tant de souffrances, d’humiliations, de viols et de brigandages), mériteraient la potence.

Nonobstant, au tribunal de la commune IV du district de Bamako, l’on sait compter. L’on sait compter sur un beau-père prêt à tout massacrer pour faire plaisir à son beau-fils ?

En attendant, que d’actes ridicules posés afin que le réseau Apem reste dans la rue, ne pouvant plus travailler et ne pouvant solliciter aucun partenaire technique et financier à l’approche des élections communales prévues en avril 2014.

 

Joueur et arbitre

Vous est-il aisé de comprendre qu’un Juge, devant servir à Ouélléssébougou, se trouve dans mille associations à Bamako et se transforme souvent en huissier ou clerc d’huissier ? Comment la justice est servie à Ouélléssébougou ? L’Inspection de la Justice a-t-elle fait un tour dans ce bled ? Le Ministre de la justice, Garde des Sceaux, n’a t-il pas là un cas concret parmi tant de cas ?

Vous est-il aisé de comprendre l’attitude de cet autre juge, très alerte à transformer une requête en référé en requête de fond, à statuer sur une autre requête de scellés sans rentrer dans les débats de fond,  à délivrer une décision de justice exécutoire de jour comme de nuit, et qui traîne les pieds pour dire s’il est compétent ou pas pour rentrer dans le fond du dossier ? L’Inspection de la Justice a-t-elle fait un tour dans ce bled ? Le Ministre de la justice, Garde des Sceaux, n’a t-il pas là un cas concret parmi tant d’autres?

Mon camarade m’a soufflé que certains juges maliens sont trop puissants. Ils utilisent les requêtes comme des balles de baseball. Sur un terrain où ils sont joueur et arbitre. A la fois. La balle va, et la balle revient. Eux, seuls, gagnent. Eh oui !

Alors, je ne peux m’empêcher de dire : Vive le beau-père ! Vive le beau-fils !

 

 

 Samba Cissé

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