Tribunal de la commune IV : 420 divorces prononcés en 2021

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Le Tribunal de Grande instance de la Commune IV du District de Bamako a été saisi de centaines de demandes de divorce en 2021. Selon une source, il y a eu 420 divorces prononcés en 2021. Un chiffre en net progression comparé à ses cinq dernières années, affirme la source.

Parmi les raisons majeures, l’on note les violences et les sévices corporels, l’abandon de foyer conjugal, l’infidélité, l’injure, la non-participation aux charges et la non consommation du mariage.

« Le divorce est très difficile, très douloureux », a indiqué Mamadou Keita, technicien. Après une quinzaine d’année d’union avec sa compagne, âgée de 35 ans, épousée légalement en 2006, il se retrouve désormais célibataire. « Quand on a été voir le juge, il nous  a montré des voies de conciliation, mais sans y trouver un terrain d’attente », regrette M.K.

La procédure de divorce débutée en octobre 2020, pour adultère, a pris fin en novembre 2021, au Tribunal. Ce divorce est intervenu après que la femme ait donné naissance à trois enfants.

Aujourd’hui, M.K, est un homme brisé, éloigné de son unique fille.  « C’est très difficile de se marier et aller demander le divorce, surtout avec une femme qu’on a beaucoup aimée. Autant ne pas se marier », a-t-il indiqué très dépité.

Selon Me Diarra, avocat rencontré dans les couloirs dudit tribunal, spécialiste en matière de divorce et régulièrement consulté à ce sujet, affirme qu’il est assez rare qu’au bout de deux mois, une connaissance ne vienne solliciter ses conseils ». A ses dires, les femmes, sont celles qui initient le plus des procédures en divorce. Mais, il convient de préciser que les demandes viennent des deux parties.

Si les femmes sont majoritaires à se plaindre des violences conjugales, il n’en demeure pas moins, que certains hommes ont recours à la justice pour se défaire des femmes agressives. « Les hommes victimes des sévices qui sollicitent le divorce sont rares, peut-être parce qu’ils sont passifs contrairement aux femmes. 2 sur 10 affaires sont des hommes qui se plaignent des coups et blessures », témoigne l’avocat.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le mariage à Bamako est devenu une simple banalité, autrement dit, ce n’est pas les familles qui se marient, mais des individus.

Billal Diall

 

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