Travailleuses domestiques au Mali : Décideurs et OSC en conclave pour abolir la pratique

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Une vue du presidium (photo archives)

L’hôtel Azalaï de Bamako a abrité le 15 novembre 2018 une journée de réflexion sur le travail des enfants notamment  des filles travailleuses domestiques au Mali.  La cérémonie d’ouverture placée sous l’égide du ministère de la promotion, de la femme, de l’enfant et de la famille en présence des acteurs concernés.

Maliweb.netIls étaient près de 200 personnes (services techniques de l’Etat, bailleurs, organisations de la société civile,  élus des maires, parlement des enfants, autres défenseurs  et experts des droits de l’enfant), à prendre part à  cette rencontre de haut niveau portant sur la problématique des filles travailleuses domestiques au Mali,  organisée par Educo( La fundacion  Educacion y Cooperacion).

Le maire de la commune IV, le représentant du parlement des enfants ainsi que  le conseiller technique du ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, au nom de son ministre, se sont tous engagés pour la protection des droits des filles travailleuses domestiques au cours de ce panel.

Car il est indéniable que le phénomène des filles travailleuses domestique, est une problématique spéciale, nationale voire régionale, comme l’a indiqué, le directeur national d’Educo Mali, Herman Zoungrana .  Selon, lui, il s’agit  d’une pratique qui bafoue les différents  engagements  pris en faveur des Droits de l’enfant.

Un des engagements  que Monsieur Zoungrana cite «  L’article 32 de la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’enfant affirme que : les Etats parties reconnaissent le droit de l’enfant d’être protégé contre l’exploitation économique et de n’être astreint à aucun travail comportant des risques ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social »

Travailleuses domestiques
Photo de famille des participants

D’autres dispositions engagent les Etats à protéger les enfants et condamner le travail des enfants, spécifiquement celui des filles domestiques  quand on se réfère à la Convention 138 de l’OIT sur l’âge minimum d’admission à un emploi alors qu’une étude réalisée en juillet 2018 par l’Educo, relève que 30% des filles travailleuses, serait âgée de moins de 15ans.

Selon  cette étude dont les résultats ont été  présentés  par le directeur national d’Educo : 1fille sur 3 des filles travailleuses serait âgée de moins de 15 ans, sachant qu’au Mali l’âge minimum pour travailler est de 15 ans (certaines n’ont que 8 ou 9ans. Et la plupart  de celles qui ont plus de 15ans, sont dans des conditions très difficiles et non pas accès à leurs droits principaux (salaires, conditions de travail, besoin de repos…)

Par ailleurs, Monsieur Zoungrana précise  que Bamako, la capitale  compte à elle seule près de 150 000 filles  travailleuses domestiques, une situation qui interpelle les consciences.

Signalons que cet atelier  s’inscrit dans le cadre  de  la célébration de  la  semaine de communication,  de sensibilisation et d’interpellation sur la problématique des filles travailleuses domestiques du Mali du 12 AU 26 novembre 2018) .

Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net

 

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1 commentaire

  1. Moi je suis entièrement d’accord avec vous si on pouvait instaurer une loi qui permet de défendre leurs droits et de préciser leurs devoirs. Sinon, en ce qui concerne l’abolition de cette pratique, c’est à dire le travail des aides ménagères, cela ne sera pas possible maintenant car, et ces aides ménagères-là et leurs patronnes, toutes ont besoins les unes des autres. Les travailleuses, celles qui ont eu la chance d’aller à l’école vivent de ça et on ne peut pas s’en passer facilement. Les aides ménagères ont un très grand rôle dans nos familles. Je suggère qu’on exige que l’on les prend avec soin et respect. Elles sont très braves.

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