Transrail-SA : Les travailleurs craignent la disparition de la société et appellent à la mobilisation

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Les travailleurs au cours d'une assemblée générale (photo archives)

Après avoir saisi le chef de l’Etat Ibrahim malien, Ibrahim Boubacar Kéïta et son homologue sénégalais, Macky Sall, sur le sort réservé à Transrail, le comité syndical de cette unité a tenu le lundi 16 novembre 2015, à son siège, une Assemblée générale d’information et de sensibilisation. Ladite Assemblée était dirigée par Abdoulaye Berthé, secrétaire général du comité syndical de Transrail, assisté de Modibo Fofana et Maharafa Traoré, représentant l’UNTM.

Abdoulaye Berthé a rappelé que la convention de concession qui régit l’activité ferroviaire sur l’axe Dakar-Bamako a été signée le 23 septembre 2003 entre le Mali et le Sénégal d’une part, et la société Transrail-SA d’autre part, pour une durée de 25 ans. Les objectifs des Etats étaient d’améliorer la compétitivité  des transports internationaux sur lesquels s’exerce une forte concurrence et d’améliorer la gestion technique, commerciale et financière du chemin de fer.

Un an après le démarrage des activités, il est apparu que les obligations assignées au concessionnaire n’ont pas été respectées. La situation de la concession s’est dégradée de jour en jour du point de vue opérationnel avec l’effilochement des infrastructures, la baisse du trafic, le ras-le-bol des travailleurs.

Du point de vue financier, M. Berthé a expliqué que la situation s’est dégradée du fait que l’actionnaire de référence n’a effectué aucun investissement et les capitaux propres seraient négatifs. Aux dires des syndicats, de nos jours, le trafic international des voyageurs est arrêté et le trafic national est assuré avec une seule locomotive d’une douzaine de voitures qui fait un aller-retour par semaine au lieu de 5 entre Bamako et Kayes. Les travailleurs de Transrail SA pensent que si rien n’est fait, cela aussi s’arrêtera un jour et les rails disparaitront. C’est pour cela que les syndicalistes demandent aux travailleurs de se mobiliser à leurs côtés pour une lutte commune pour la survie de cet instrument de sécurité nationale et de souveraineté nationale qu’est le rail. « Nous devons être unis pour sauver les emplois de nos syndiqués que vous êtes. Ne vous fier pas à l’intox faite par certains pour nous diviser et mieux régner », a-t-il conclu.

Bandiougou Bouaré

 

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. J’ai honte de voir qu’on en soit arrivé à là aujourd’hui avec ces chemins de fer du Dakar-Niger d’alors que nous a royalement légués la France!A cause du fait historique que ces chemins de fer ont été construits avec le travail de l’esclavage de nos ancêtres, et par respect à la mémoire de ceux-ci nous devrions tout faire pour préserver ce patrimoine unique.Mais hélas!Comme toutes les autres sociétés du pays, c’est la mauvaise gestion qui a amené les autorités à privatiser la régie.Le comble est que depuis le départ des français, un seul centimètre de rail de plus n’a pas été posé au Mali.Nous avons tout bradé les infrastructures propriétés de la régie, le vol de gasoil, l’émission de tickets parallèles, l’abandon des gares…bref tout ce qui contribue à la mort d’une entreprise.Ceux qui sont morts sur les chantiers de la construction de ces chemins de fer avec comme espoir de voir le pays émergé dans l’avenir, doivent se retourner plusieurs fois dans leurs tombes aujourd’hui. 😥 😥 😥 😥

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