Moins d’un an après avoir scellé un partenariat stratégique avec les chargeurs ivoiriens, le projet EBEMI qui a pour but de suivre à la trace à travers des balises toutes les marchandises à destination du Mali, un pays de l’hinterland est aujourd’hui à l’article de la mort. La raison : Les agissements de l’actuel directeur général des transports terrestres et maritimes du Mali qui, depuis sa nomination, est en train de tout mettre en œuvre pour bloquer ce projet qui constitue pourtant bel et bien un avantage comparatif pour notre pays.
Ce projet est en effet né suite à l’initiative de jeunes talents maliens qui sont parvenus à convaincre tous les opérateurs économiques et les douanes maliennes de la justesse de leur démarche. La chambre de commerce et d’industrie du Mali, le conseil malien des transporteurs routiers ainsi que le conseil malien des chargeurs se sont donné la main pour rendre opérationnel EBEMI, avec la volonté politique aidant des ministres Hamed Diané Séméga et le général Abdoulaye Koumaré, tous deux anciens ministres des transports et de l’équipement, Ebemi a pu voir le jour. Sa source de financement vient essentiellement des fonds de péage qui, il faut le rappeler, parviennent des redevances payées par les transporteurs routiers. C’est sur ce fonds non budgétisé que 200 millions de FCFA ont été prélevés pour acheter 1000 balises. Des balises destinés à être installées sur tous les camions chargés dans les ports voisins du Mali (Abidjan, Dakar, Lomé, Conakry, Tema, entre autres…) et à destination du Mali. Des balises qui permettent aussi aux douanes maliennes de fixer à temps réel tous les circuits empruntés par lesdits camions balisés. Ce projet qui commençait à intéresser nos voisins portuaires est aujourd’hui stoppé net par le directeur MalickKassé. Pour quelle raison ? Le prétexte tout trouvé est de voir clair dans le fonctionnement d’Ebemi. Mais en vérité, il veut ni plus ni moins voir comment il peut avoir sa part dans cette poule aux œufs d’or. Une attitude qui ne profite pas au Mali et qui décourage nos jeunes diplômés qui veulent investir au bercail.
La Rédaction