Transition : Pourquoi le dénigrement contre le Premier ministre Choguel est devenu le pain quotidien de certains ?

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Il a fallu la 76 eme  assemblée générale des Nations unies pour que le monde entier découvre le chef de l’exécutif du Mali. Au cours  de ce grand rendez-vous des nations de notre planète, le Docteur Choguel Maiga a tenu un discours   qui restera dans les archives de l’ONU. Comme un météore,  les propos du Premier ministre du Mali sont  tombés sur la tête  de l’impérialisme international qui était loin de s’imaginer un tel discours venant d’un dirigeant, d’un pays en voie de développement  en occurrence le Mali.

De ce jour et de ce lieu, le leader du comité stratégique  du Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques et non moins président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) n’a pas connu des moments tranquilles. S’il reçoit des flèches venant de certains pays occidentaux  dans son propre pays, il doit faire avec. Une partie de la classe politique incarnée par les acteurs du  mouvement démocratique pensait pouvoir le noyer dans les flots des critiques. Mais, ils ont oublié un petit detail, l’homme à la peau dure et accepte volontiers  ce qu’il qualifie de remarque par rapport à la gestion des affaires publiques. Il aime souvent le dire : «  il y’a la démocratie au Mali mais, il y’a peu de démocrates ». Fin connaisseur du marigot politique malien, il peut décrire avec aisance le caractère de chaque homme politique malien. Un de ses anciens compagnons de lutte Issa Kaou Djim surnommé le numéro 10, un ex membre de la CMAS et ancien leader du M5 RFP le décrit comme un homme intelligent doté d’une mémoire d’éléphant. Dans le répertoire de ses qualité a ajouté Kaou, il a cette facilité de noter tous les échanges à la lettre. Mieux reconnait l’ancien membre du Conseil national de transition, le docteur en télécommunication est un excellent  archiviste. C’est pour cette raison  a-t-il expliqué qu’il arrive à terrasser pendant les débats télévisées les acteurs les plus tenaces du mouvement démocratique. ‘’Animal politique’’, il a la patience d’attendre au bord du fleuve afin de voir le cadavre de son ennemi passé. Dans une de ses bottes secrètes, il a un autre caractère approché un camarade politique en détresse en ne tenant pas compte de l’adversité.  Ce qui a permis une certaine réconciliation  avec certains acteurs du 26 mars 1991. Contrairement à ce que ses détracteurs les plus acharnés  disent de lui, loin d’être un clivant, il est plutôt un meneur d’homme. Pour cette force de caractère l’autorité morale  du M5 l’illustre Imam Mahmoud Dicko lui a rendu les honneurs. En politique on ne tombe jamais, il le dit à chaque fois qu’il rencontre la jeune génération de leaders politiques. A ses dires le plus important c’est de savoir rebondir au bon moment. On peut sans risque de se rouler dans la farine dire que  le Docteur Choguel est une école en science politique. Amadou Hampaté n’a-t-il pas dit que le hasard n’existe pas   , c’est pourquoi il  a été choisi par le comité stratégique du M5 RFP  et adoubé par  le président de la transition, chef de l’Etat colonel Assimi Goita. C’est sous son leadership qu’Assimi  a pu contenir à Accra les virulentes critiques de ses homologues  qui voyaient d’un mauvais œil ce trentenaire assis autour de la même table. Au moment où certains frondeurs pensaient secrètement à la chute de la transition rectifiée, le leader du MPR va sortir de sa gibecière une stratégie qui va surprendre les hommes politiques, les plus avertis. Pendant que le Colonel Assimi était  à Accra pour justifier le bien fondé  de la chute du président Bah N’Daw, le peuple malien battait le pavé de la mobilisation au niveau du boulevard de l’indépendance. Cette mobilisation n’était autre que la stratégie mise en place par le détenteur du diplôme rouge pour montrer au monde que le peuple soutient  les autorités de  la transition issues de la rectification. Ne dit-on pas que l’occident ne craint que la masse  et  cela a été prouvée par le Docteur Choguel Kokalla Maiga.  Pour la petite anecdote, il n’est pas rare d’entendre qu’une simple manifestation des étudiants chinois fait trembler le président américain. Si, le changement de ton des autorités de Bamako a séduit le peuple malien, il n’en demeure pas moins qu’il n’a pas fait l’unanimité au sein d’une certaine classe politique et même parmi les cinq colonels.      A la primature le tigre de Tabango de concert avec le tout jeune président de la transition, chef de l’Etat va prendre des décisions qui vont tout changer. Si aux yeux  des occidentaux en occurrence la France Choguel va trop loin en prenant des décisions impopulaires, pour les panafricanistes la politique du Premier ministre malien s’inscrit dans le cadre de la continuité des leaders comme Modibo Keita, Kwame N’Krumah, Ahmed Sekou Toure, Patrice Emery Lumumba, Thomas Sankara, Mouammar Kadhafi. Au cours d’une rencontre avec le corps diplomatique, il n’hésitera pas  à dénoncer l’opération  « Takuba » montée par la France. Aux diplomates en poste à Bamako, il dira que « Takuba » signifie en Tamasheq sabre et ce n’est pas un fait du hasard si la France a choisi ce mot a-t-il martelé.  C’est une manière savante de contribuer  à la partition du Mali qui a échappé à plusieurs tentatives. En tenant de tels propos, il ne s’est pas trompé dans son livre intitulé ‘’ les rebellions au Nord du Mali’’ : des origines à nos jours, il a expliqué à la loupe le processus entamé par la métropole pour  découper le Mali en plusieurs morceaux.  Comme la stratégie utilisée par les allemands pour contourner la ligne Maginot en passant par les Ardennes, le Premier ministre malien  a pris de court le président  Emmanuel Macron en exigeant le départ illico presto de l’ambassadeur de France au Mali Joël Meyer qui s’adonnait à cœur joie à des actions subversives avec certains membres de la cinquième colonne malienne. Pour ainsi dire, il a été pris la main dans le sac.  Hamidou Bolly, le représentant de la CEDEAO au Mali subira le même sort.  La France qui s’attendait à une longue guerre  de tranchée a été encore surprise lorsque les autorités de la transition ont exigé le départ de la force française Barkhane. Rappelons que face au bilan mitigé de ‘’Barkhane’’ sur le terrain, la task force Takuba sera mise en place par cette même France pour combattre les terroristes. Sauf que cette force a été ouverte aux autres puissances européennes   et même à certains pays africains qui désirent envoyer des contingents. La force n’a pas eu le temps d’entamer des opérations militaires  à cause justement de la dénonciation du Premier ministre malien. Pour expliquer cela, le contingent Danois qui devait faire partie  de la force ‘’Takuba’’ est arrivé sans le quitus des autorités de Bamako. Après les deux forces européennes, le Mali qui a compris que le G5 Sahel est  un autre instrument au service du monde occidental a pris ses responsabilités en pliant bagage. En effet, pour rendre la force sous régionale efficace, le Mali avait demandé à ce qu’elle soit placée sous le chapitre 7 du conseil de sécurité ce qui n’a pas été fait. Pire certains pays du regroupement militaire se comportaient de façon sournoise en feignant de combattre les terroristes. L’hypocrisie de la communauté internationale    a été étalée au grand jour avec la guerre en Ukraine. Pour humilier la Grande Russie, l’occident a inondé le gouvernement ukrainien de milliards de dollar. Aussi, lors d’une rencontre avec une délégation de l’Union européenne, le Ministre burkinabé de la fonction publique et de la protection civile  Bassolma Bazié est monté sur ses grands chevaux pour dénoncer  cette injustice qui consiste à soutenir financièrement  l’Ukraine contre la Russie alors que les pays du Sahel ne cherchent que le minimum pour combattre les groupes terroristes. Les yeux rouges de colère, il a fait savoir que pendant que des milices combattent en Ukraine contre les armées russes, on condamne  des volontaires qui ont pris les armes pour aider l’armée burkinabé contre les groupes terroristes.   C’est pour toutes ces raisons que le Mali a exigé le départ de la MINUSMA qui loin  d’atteindre ses objectifs a plutôt contribué à la détérioration de la sécurité avec les massacres en série dans les localités de  Kologa ,de  Komaga, de  Sobane Da , Nantaga, de Nawodje, de Dessagou, de Dianweli, de Diallasagou … Pour ces décisions courageuses, le Premier ministre Docteur Choguel Kokalla Maiga doit être inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité.  Le Docteur Albert Maiga membre du CNT est peut être trop jeune pour connaitre Choguel.

Badou S. Koba

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1 commentaire

  1. Pourquoi certains journalistes tel BADOU S KOBA osent se mettre à la disposition de CHOGUEL MAIGA?
    Pour avoir leurs parts du budget de souveraineté distribués pour faire la publicité du chantre de la DICTATURE MILITAIRE?

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