Après leur rencontre la veille (jeudi 11 novembre 2021) avec le Premier ministre, les légitimités traditionnelles et coutumières des 19 régions de notre pays ont été reçues par le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta. La rencontre a eu lieu vendredi dernier (12 novembre 2021) dans l’après-midi dans la salle des banquets du palais de Koulouba. Une belle opportunité saisie par le chef de l’Etat pour partager avec elles les enjeux de la prolongation de la transition.
«Ce vendredi (12 novembre 2021), j’ai eu des discussions cordiales avec les légitimités traditionnelles de notre pays. J’ai rappelé à cette occasion l’importance d’intégrer le leadership traditionnel dans l’architecture de gouvernance moderne pour l’épanouissement de nos populations» ! A ainsi réagi sur twitter le Colonel Assimi Goïta après des échanges francs avec les légitimités traditionnelles et coutumières des 19 régions du pays.
Le président de la Transition a naturellement sollicité ses hôtes pour expliquer aux populations son combat pour la rupture, sa volonté de rassembler les efforts pour sécuriser le pays et la redéfinition de nos relations avec certains de nos partenaires. Selon le Colonel Goïta, la situation difficile que «le Mali vit a été favorisée par une accumulation de faits de corruption, de délinquance financière et d’impunité, qui ont progressivement fragilisé l’État».
Au-delà de la volonté de rassembler, a insisté le président, la rupture n’a de sens que si elle s’accompagne d’un sursaut national. Il a surtout assuré ses interlocuteurs que les actions salvatrices engagées n’étaient spécifiquement dirigées contre un individu, mais contre des mauvaises pratiques qui compromettent l’existence même du pays. «Il incombe donc à ceux qui s’adonnent à ces pratiques de procéder à leur propre examen de conscience afin de freiner le fléau et favoriser le sursaut national», a-t-il souhaité.
Le chef de l’État a ensuite évoqué les efforts déployés pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, pratiquer une gouvernance vertueuse, organiser des élections transparentes et crédibles, satisfaire les revendications sociales. Et en la matière, le meilleur des indicateurs demeure le Programme d’Action du gouvernement (PAG).
Le président Goïta a aussi profité de l’occasion pour faire le point sur la nécessité de redéfinir nos relations avec certains de nos partenaires. Une redéfinition qui se fait sur la base de la reconnaissance de notre souveraineté sur des sujets spécifiques liés à l’avenir de notre patrie.
Les légitimités traditionnelles lui ont à leur tour réaffirmé leur soutien pour une prorogation de la Transition et leur souhait de voir revenir la sécurité sur le territoire national avant toute élection.
Kader Toé