Transition : Le Mali n’a pas besoin d’une nouvelle crise post-électorale

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Ce n’est pas encore l’élection, mais, les inquiétudes autour du processus électoral, montent de plus en plus au regard de celles liées à la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections.

Si on veut construire une maison, il faut s’assurer qu’on a démarré sur une bonne base ; c’est-à-dire que le sous-bassement tient bon. C’est la même chose que lorsqu’on veut construire une nation forte.

Depuis le coup d’Etat de 2018 et 2020, le Mali s’est engagé à construire une nouvelle société qui respecte les bonnes valeurs. Une de ces valeurs, c’est la moralisation des instances politiques directement concernées par la gestion du pays.

Il y a bien longtemps, l’élection du président de la République pose un sérieux problème au Mali. Nous sommes en train de vivre l’une des pires crises politiques de notre pays à cause de cette élection présidentielle.

Si on veut reconstruire le Mali sur une nouvelle base plus saine, on doit s’assurer qu’on a pris la bonne décision en ce qui concerne l’élection du président de la République.

Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta s’est personnellement engagé à organiser des élections libres, transparentes et inclusives. Si cela était, on a de fortes chances que nous nous éloignons de la crise actuelle.

Mais, l’atmosphère qui entoure la mise en place des membres de l’AIGE, remplie de suspicion et de doute, ne présage rien de bon. Une grande partie des acteurs engagés dans le processus, ne s’y reconnait pas. Ça c’est un mauvais signe.

Que doit faire le président et son gouvernement pour prouver aux Maliens et au reste de la communauté internationale que le Mali est capable d’organiser par lui-même des élections justes et crédibles ? C’est simple : se prémunir d’un large consensus autour du processus. Jouer les autorités et minimiser le point de vue des autres acteurs, ne pourra que rajouter à la crise.

Il faut dialoguer avec tout le monde quitte à revenir sur certaines décisions polémiques telles que le tirage au sort des membres de l’AIGE. Il en va de l’intérêt supérieur de la nation.

 Maya Traoré

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