Lors d’une conférence de presse animée, jeudi 3 septembre, à la Maison de la presse, la Coalition des forces patriotiques (COFOP) a fait ses propositions pour la gestion transitoire du pays. C’était sous l’égide du président de ladite coalition, Dr Abdoulaye Amadou Sy.
Dans une déclaration lue par Laya Amadou Guindo, les conférenciers ont affirmé « qu’il faut éviter une transition dans la transition en allant immédiatement à la mise en place des organes de transition ». Cela , arguent-ils, à travers l’organisation d’une conférence ou assise nationale avec toute la classe politique de tout bord confondu, la société civile, toutes les corporations syndicales du pays, les confessions religieuses, les groupes signataires (plateformes et CMA), la diaspora… ».
En ce qui concerne les missions qui doivent être assignées aux organes transitoires, la COFOP met l’accent sur certains points : procéder à la sécurisation de tous et à la planification sur toute l’étendue du territoire ; redéployer l’Administration et les services sociaux de base partout dans le pays ; procéder aux réformes constitutionnelles et institutionnelles du pays.
Pour ce regroupement politique, la mission desdits organes doit consister à procéder aux réformes administratives et territoriales du Mali ; la tenue des élections présidentielles ; l’organisation des élections législatives, de même que celle de toutes les élections qui importent dans le pays.
Pour atteindre cet objectif, la coalition composée des leaders et partis politiques propose une durée de 18 mois. Et les conférenciers de clarifier que la COFOP « est pour un Président de transition consensuel pouvant être civil comme militaire ».
Ensuite, a-t-elle promis d’œuvrer pour la levée des sanctions de la CEDEAO sur le Mali. Elle invite la communauté internationale à accompagner le Mali, précisant que le pays doit rester dans le concert des Nations pour jouer sa partition.
Pour sa part, le président de la COFOP estime qu’il faut suspendre la constitution pour permettre à la junte de travailler. Pour lui, tout doit être rapidement fait pour choisir un président de la transition et le premier ministre pour faire bouger les choses. La gestion de transition doit permettre de régler le problème de découpage administratif, selon professeur Sy . « Nous estimons qu’il est important que les Maliens s’entendent de manière consensuelle sur un organigramme à mener pour l’ensemble du pays pour éviter d’autres difficultés aux institutions qui vont être installées », explique Dr Abdoulaye, parlant des concertations prévues les 5 et 6 de ce mois. Aussi, il sollicite la mise en œuvre des recommandations et résolutions du DNI.
Mamadou Diarra