Transition au Mali : Clans au sein du pouvoir, vivement un arbitrage…

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Tous ceux qui, nombreux, ont eu le privilège de décrocher une audience avec le président Bah N’Daw louent ses compétences, sa connaissance des problèmes réels du pays et sa volonté de les résoudre sans triche ni manœuvres politiciennes.

Pourtant au niveau des nominations et de la gestion au quotidien des affaires de l’État, rien, à quelques rares exceptions, n’a changé. On continue de nommer les mêmes personnes qui ont toujours géré les affaires du pays pendant les périodes décriées. Et qui sont loin d’être les meilleurs parmi nous.

Au contraire, dans leur grande majorité, les choix répondent à des critères souvent inavoués et inavouables. Cet état décrié des faits s’expliquerait par une lutte sans merci de deux clans au sein du système : les conservateurs et les modernistes.

Les premiers militent pour le statu quo et veuillent à ne rien changer dans la gestion de l’État et, surtout, à favoriser le choix de ceux qui étaient là, qui ont composé avec tous les régimes et qui sont nourris à la sève de la soumission et de la flagornerie.

L’important pour ce clan n’est pas de réparer les injustices, ni d’enregistrer des résultats positifs, ni de satisfaire l’opinion, mais juste de maintenir la sécurité. Ses conservateurs continuent d’avoir la main haute sur le choix du personnel administratif et politique.

Objectivement, leur intérêt consiste à provoquer le maximum de tension et de mécontentement au sein de la société. C’est ce qui doit assurer leur longévité et l’intérêt du président à les garder à côté de lui…

L’autre clan, pas très constitué (c’est-à-dire que ses membres ne coordonnent pas entre eux), n’arrive pas souvent à faire passer ses idées ni ses nominations qui sont généralement empêchées par les autres bien représentés dans le circuit de prise de décision.

Fraîchement rentré d’un voyage réussi à l’étranger, le président de la République va-t-il mettre terme à ce clivage qui plombe l’action gouvernementale ? C’est ce que souhaite une grande partie de l’opinion qui continue de réclamer le changement et qui commence franchement à désespérer à cause de cette option, qui ne s’est jamais démentie, de choisir les mêmes sans se soucier, apparemment, outre mesure de l’attente et du désir de l’opinion.

Jean Pierre James

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2 COMMENTAIRES

  1. Aucun problème rien que de la jalousie sinon les autorités font le boulot c est les ennemis de la transition rien ne va les distraire de leur projet de normalisation du pays malgré les anarchiste et faut patriote qui veulent empêcher ce pays d avancer dans la paix et la réconciliation .Vive la transition les authentiques patriote sont derrière vous

  2. ” … On continue de nommer les mêmes personnes qui ont toujours géré les affaires du pays pendant les périodes décriées. Et qui sont loin d’être les meilleurs parmi nous.
    Au contraire, dans leur grande majorité, les choix répondent à des critères souvent inavoués et inavouables. Cet état décrié des faits s’expliquerait par une lutte sans merci de deux clans au sein du système : les conservateurs et les modernistes.
    Les premiers militent pour le statu quo et veuillent à ne rien changer dans la gestion de l’État et, surtout, à favoriser le choix de ceux qui étaient là, qui ont composé avec tous les régimes et qui sont nourris à la sève de la soumission et de la flagornerie… ” … ///…

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    ” Les premiers militent pour le statu quo et veuillent à ne rien changer dans la gestion de l’État et, surtout, à favoriser le choix de ceux qui étaient là, qui ont composé avec tous les régimes… “. Ça c’est pas bon… !
    Il est vrai qu’il y a beaucoup de Serviteurs de l’ÉTAT qui sont compétents et qui ne sont ni corrupteurs ni corrompus…,
    qui étaient peut-être chapeautés par des Politiciens corrupteurs et corrompus…
    On devrait garder ces Serviteurs de l’ÉTAT compétents et leur donner des Postes à Responsabilités…

    En revanche Les premiers qui militent pour le statu quo et qui veulent à ne rien changer dans la gestion de l’État et, surtout, à favoriser le choix de ceux qui étaient là…,
    ça craint avec eux.
    Le maintien de la Sécurité est un prétexte pour eux…, pour que rien ne change…
    Avec eux c’est le conservatisme étriqué.
    C’est la conservation de la victimisation…, du ‘’ Niamakalaya ‘’, de l’esclavage par ascendance, des Inégalités et des Injustices sociales liées aux origines sociales des CITOYENS de la République…
    C’est inadmissible dans une République digne de ce nom qui prône le respect des Droits de l’HOMME et du CITOYEN.
    ‘’ … L’autre clan, pas très constitué (c’est-à-dire que ses membres ne coordonnent pas entre eux), n’arrive pas souvent à faire passer ses idées ni ses nominations qui sont généralement empêchées par les autres bien représentés dans le circuit de prise de décision… ‘’. Ce ‘’ CLAN ‘’ là d’éclairés mais empêchés,
    doivent être aidés s’ils sont sur la voie du changement
    des ‘’ Ordres ‘’ établis ‘’ qui font la part belle aux ‘’ aristocrates ‘’ nourris au biberon du mépris pour leurs Concitoyens qu’ils estiment inférieurs à eux.
    Le POUVOIR de la TRANSITION serait bien inspiré de mettre un terme à ces injustices d’un autre âge dans notre pays, comme le courage qu’il a fait montre dans ses nominations.

    Vivement le Mali pour nous tous.

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