Transition au Mali : Au nom du père, du fils et des amis !

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Ce, auquel nous avons assisté, au Mali, le 18 août, n’était-il, finalement, qu’une simple mise en scène comme l’avait affirmé, en son temps, beaucoup de nos compatriotes. Les colonels ont-ils été mis en mission pour sauver le régime d’IBK, ses proches et leur famille ?

 Même ceux qui leur faisaient aveuglement confiance, au début, commencent à douter sérieusement d’eux. Les militaires-colonels auteurs du coup d’Etat du 18 août 2020 n’inspirent plus confiance. Ils perdent, de jour en jour, la crédibilité et le gros capital de sympathie dont ils ont bénéficié au lendemain de leur putsch.

Nombre de Maliens sont convaincus, aujourd’hui, qu’ils ne sont pas venus parachever la lutte du peuple, à travers le M5-RFP, mais la saboter plutôt. Les actes qu’ils posent tous les jours incitent à penser que tout ce qui les intéresse, eux et leurs proches d’anciens dignitaires, c’est la conservation du pouvoir.

 La mise à l’écart du M5-RFP

Les premiers questionnements et les premiers doutes sont apparus au sein de la population quand le CNSP, au lendemain de son irruption sur la scène politique, au lieu d’approcher le peuple et les contestataires, a décidé de se retrancher à Koulouba en fuyant, comme la peste, ceux à qui ils doivent le confort dans lequel ils sont actuellement, à savoir le M5-RFP.

Ils ont beau être des colonels, ils ont beau fréquenter les meilleures écoles militaires et de guerre, ils ont beau être dotés des meilleures formations (nous nous permettons d’en douter, du reste), c’est le peuple, à travers le M5-RFP, qui leur a ouvert la brèche du coup d’Etat.

Ils n’auraient jamais osé sans cette contestation populaire. À présent, l’on ne sait toujours pas pourquoi le CNSP déteste autant les Cheick Oumar Sissoko, Choguel Kokalla Maïga et les autres. Ou, peut-être, qu’on commence à obtenir quelques réponses à cette question.

Au départ, apprend-on, ce sont des membres de ce regroupement qui, eux-mêmes, ont vite fait de se rendre à Kati, auprès des militaires, pour dire des choses du mouvement populaire. Certains parlent même de l’important rôle qu’aurait joué l’Imam Dicko, son autorité morale en personne, pour discréditer le M5-RFP auprès de la nouvelle junte.

C’est lui qui aurait mis en garde les putschistes contre toute collaboration avec ceux qui, pourtant, lui vouaient tant de respect. Ce qui devait être une célébration pour le M5-RFP n’a finalement été qu’humiliation. Leur combat a finalement été récupéré par l’Imam Dicko et «ses enfants».

La nomination de Bah N’Daw et la mise en place du gouvernement

En réalité, jusqu’à ce que le colonel Assimi Goïta commence ses nominations, les Maliens continuaient à faire confiance à lui et à son CNSP. Ce n’est que quand il a commencé à placer ses parents et amis que nous, tous, avons commencé à douter de la volonté, réelle, des colonels à rompre d’avec l’ancien système.

Le premier malaise, au sein de la population, est apparu quand on a découvert que ce sont les militaires qui ont exfiltré certains proches de l’ancien régime, particulièrement le fils du président, Karim Kéïta. Il a été rapporté que c’est le colonel Assimi Goïta, en personne, qui aurait envoyé des militaires le chercher dans une ambassade (certains parlent de Côte d’Ivoire, d’autres du Sénégal) pour le conduire à la frontière et le remettre aux soldats de Hamed Bagayoko.

Ensuite, il s’est agi de la nomination de Bah N’Daw. Au moment où l’on croyait que les militaires allaient désigner un civil pour diriger la transition, le CNSP a mis en place un prétendu collège et imposé «leur père». En réalité, celui qui a été désigné, le colonel à la retraite, Bah N’Daw, n’était autre que l’ami du père du président du CNSP. C’est lui qui, le premier, l’aurait conduit au prytanée militaire de Kati.

Pour ce qui concerne le gouvernement, tous ont un lien avec les militaires. Par exemple, le ministre de la Communication n’est autre que l’ami de Bah N’Daw, la ministre de la culture serait la fille à l’amie à une tante à la mère d’Assimi Goïta, qui a, lui-même, placé son frère à la tête de la Sécurité d’Etat. Le CNSP, il faut le dire, reste au pouvoir à travers la quasi-totalité des postes. À suivre.

 

Makan Koné

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10 COMMENTAIRES

  1. “A nom du père, du fils et des amis”.
    Monsieur Koné, ayez un peu de respect pour la foi des autres. Auriez-vous autant parodié ce que votre religion a de plus sacré ? De grâce, respectons mutuellement, toute chose qui continuera de faite la beauté de notre fraternité.

    • Excusé le monsieur, il ne mesure vraiment pas les conséquences de ce qu’il dit et soit convaincu qu’il n’a pas pris en compte les enseignements de sa religion en réagissant de sort.

  2. Moi je connais IBK. La façon dont sa démission a été obtenue est étrange. IBK a négocié avec les militaires comme je l’ai dit le lendemain du coup d’état pour leur confier la continuité de l’état. Dans ce deal, ils avaient pour mission de laisser partir Moussa Diawara et Karim Keita. Ce sont des hommes d’Assimi qui ont exfiltré ces 2 personnes.
    Ceux qui croient au kokadiè se leurrent. Tous ceux qui ont détourné sous IBK ne seront pas inquiétés. Qui a été convoqué pour l’instant. Le réveil sera très dur pour les maliens.

  3. Toute cette farce se terminera mal. Ces lâches soldats fuyards pensent pouvoir berner tout le peuple tout le temps mais ils finiront assassinés car au regard de la situation actuelle du MALI, le changement que réclament les Maliens est un impératif.

    • “Ces lâches soldats fuyards ” meurent dans le nord du pays pour défendre certains maliens comme vous qui ne voyent pas plus loing que le bout de leurs nez. Vous osez les insulter alors qu’ils défendent notre pays avec bravoure vraiment vous devriez avoir honte. Les soldats à la tête du Mali on réussit à faire passer le baccalauréat sans fuites ou voir très très peut or chaque année au Mali les sujets étaient dévoilés avent l’heure. “Ces lâches soldats fuyards” on fait bien plus pour le Mali que de venir salir la réputation des gens sur un espace commentaire.

  4. Que le bon Dieu aie pitie du Mali, on le sait tous que ni Karim ni Moussa DIAWARA ne pouvaient quitter le Mali sans aide ni complicite, ils repondront tous un jour devant la justice, nul n’est au dessus des Lois que tu sois civil ou militaire, rien ne justifie une telle complicite active avec premeditation.

    Ne doit-on pas que “qui sa semble se ressemble”

    Et pourtant ils sont au pouvoir pendant que les populations de Farabougou sont colonises par des terrorists sans qu’ils levent le petit doigt alors que c’est bien eux qui detiennent tous les porte-feuilles de la defense et de la Securite.
    Notre espoir s’estompe au fur et a mesure avec le temps car le CNSP s’eloigne du people et de sa legitimite.
    Il faut qu’ils se ressaisissent car mieux vaut tard que jamias.

  5. la ministre de la culture serait la fille à l’amie à une tante à la mère d’Assimi Goïta….
    Quoi d’autres?
    Le fils de l’ami de l’enemi de mon oncle maternel meme pere meme mere…
    Makan Kone, tu as vraiment beaucoup d’experience dans le journaliste pour ecrire comme de ces journalistes qui nous balancent des articles bons pour la poubelle.
    Mankan Kone, president de la maison de presse.

  6. CERTAINES PERSONNES DU M5 FONT LA HONTE DU MALI C’EST POURQUOI ILS SONT ECARTES ILS ONT VOLES TRAHIT ET DETRUIT NOTRE PAYS ET MAINTENANT ILS SE COMPORTENT EN VICTIME.
    QU’ELLE HONTE CE M5.
    NOUS REMERCIONS LE CNSP POUR CETTE LUCIDITE INCROYABLE EN METTANT DANS LES POUBELLES CES ORDURES DU M5 QUI UTILISAIENT LE PEUPLE POUR DES POSTES.
    LE MALI AVANCERA SANS EUX.

  7. C’est devenu alors comme la Semos SA de l’époque où certains patrons ont fait venir leur progéniture ( enfants)dont certains ont à peine le niveau du DEF pour diriger tout un département. Que Allah sauvé ce pays !

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