Traitement des préoccupations du CNPM suite à la crise : Le patronat dénonce la lenteur du gouvernement

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Dans une correspondance adressée au ministre du Commerce et de l’Industrie, en date du 12 juillet 2013, le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm), dénonce la lenteur constatée dans le traitement de ses préoccupations suite à la crise par les services de la primature.

 

 

Mamadou Sidibe, président patronat du Mali
Mamadou Sidibe, président patronat du Mali

La crise politique et sécuritaire qu’a connue notre pays, a eu des répercussions négatives sur les entreprises maliennes. Pour aider celles-ci à surmonter la crise et à relancer leurs activités, le Conseil national du patronat du Mali a élaboré un document sur ses préoccupations suite à la crise. Le document a fait l’objet de « traitement minutieux » au sein d’une commission mixte Etat/Secteur Privé sous l’égide du ministère du Commerce et de l’Industrie. Après ses travaux, la commission mixte a rédigé un rapport qui a ensuite été envoyé à la Primature afin d’être discuté par le comité macro. Depuis, le Conseil national du patronat malien est dans l’attente du comité macro.

 

 

C’est dans ce cadre que le Cnpm a adressé une correspondance au ministre du Commerce et de l’Industrie, Tiéna Coulibaly, pour dénoncer la lenteur dans le traitement de ses préoccupations suite à la crise.

 

 

Le patronat demande aussi au ministre de s’impliquer personnellement auprès de ses « collègues de la justice pour l’adoption du décret d’application de la loi d’indemnisation et du développement social pour une application équitable de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) entre les travailleurs et les employeurs ».

 

 

Le document sur les préoccupations du Conseil National du Patronat du Mali au regard de la crise actuelle, est le résultat d’une large concertation que le Conseil National du Patronat du Mali a initié avec l’ensemble des groupements professionnels et autres structures d’encadrement du secteur privé. Il a aussi fait l’objet de concertations entre le gouvernement et le secteur privé. Il retrace les principales préoccupations du secteur privé et met l’accent sur un certain nombre de mesures dont la mise en œuvre favoriserait la compétitivité des entreprises maliennes.

 

 

Il s’agit de la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Mali, de la sécurité des personnes et des biens, de la relance de l’économie malienne et de l’organisation d’élections libres et transparentes. Sur la relance de l’économie nationale, les solutions préconisées par le CNPM sont, entre autres: le soulagement des entreprises par l’apurement des arriérés de factures impayées de l’Etat, notamment au niveau du Trésor Public, le remboursement des obligations et autres titres de l’Etat échus, la création par l’Etat d’un Fonds d’indemnisation des victimes de guerre, avec une implication des assureurs dans la gestion dudit fonds, l’implication du secteur privé dans le processus de relance des activités de l’économie nationale à travers notamment, l’examen rapide par le Comité macroéconomique du document des 39 mesures en faveur de l’industrie malienne et l’annulation du lancement des appels d’offres dans les régions du Nord occupées jusqu’à leur libération.

 

 

S’agissant de la sauvegarde de l’intégrité territoriale de notre pays, elle doit se traduire, selon le Cnpm, par une implication effective du secteur privé dans la libération des villes du Nord occupées, par des contributions financières, techniques, sociales et humanitaires à l’Etat malien, en vue de lui permettre de faire face à l’effort de guerre, et, surtout, par l’encouragement du partenariat public-privé dans la recherche de solutions sécuritaires, logistiques et de la reconstruction du Nord du pays.

 

Idrissa Maïga

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