Traite et esclavage au Mali : 147 millions pour lutter contre le fléau

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La direction générale de la police nationale a servi de cadre, le mercredi 19 janvier, au lancement du projet de lutte contre la traite des personnes et les pratiques de l’esclavage au nord-Mali. La cérémonie était placée sous la présidence du contrôleur général de police Niamé Keita, directeur général de la police nationale. C’était en présence de monsieur Alexandre Kapirovsky, chef du bureau de l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM).

La traite des personnes, surtout celle des enfants et des femmes, est une réalité au Mali et dans les autres pays africains. Au nord du Mali, les pratiques de l’esclavage sont fortement enracinées à travers des facteurs historiques, culturels et socio-économiques. Malgré les avancées de l’Etat dans la lutte contre ce phénomène dégradant, notamment en termes de poursuites judiciaires, des difficultés demeurent. C’est dans ce contexte que l’OIM a développé le présent projet. Financé par le département d’Etat des Etats-Unis, le projet se fixe comme objectifs de  fournir une assistance directe aux victimes de l’esclavage, de renforcer la capacité des autorités judicaires, les capacités des ONG et des communautés vulnérables en matière de droits de l’homme. Pour l’atteinte de ces objectifs, l’OIM entend collaborer avec les partenaires étatiques et non étatiques.

Au cours de la mise en œuvre de ce projet, l’OIM fournira une assistance de réintégration à 75% de femmes victime de traite. Aussi, des sessions de formation seront organisées à l’endroit des autorités juridiciaires, des officiers de police et de gendarmerie, dans l’application  de la loi concernant la traite des  personnes. Quant aux ONG et communautés vulnérables, elles bénéficieront de 6 sessions de formation sur les droits de l’homme.

Après la mise œuvre du projet, une équipe de l’université française de la Sorbonne procédera à l’évaluation des indicateurs de production quantifiables et des indicateurs de performances.

 

Il faut noter que le projet aura une  durée de 2 ans et va coûter environ 147 millions de FCFA. 

 

 

H. Koné

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