Traite des personnes, proxenetisme et complicité : Anita Johnson et consorts prennent 10 ans de réclusion criminelle chacun

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Anita Johnson, James dit Tina Johnson et Udoka Ohbasirim devaient se présenter devant les juges de la Cour d’assises de Bamako le 28 octobre 2021. Pour leur absence, ils ont été jugés par contumace et condamnés à 10 ans de réclusion criminelle.

Courant l’année 2017, Udoka Ohabasirim a fait venir du Nigeria les filles Ikhiaduwar Aruna et Angel John pour les faire travailler dans le domaine de la coiffure. Une fois au Mali, les rêves d’employés de salon de coiffure des filles se sont brisés, car l’entreprise de coiffure promise à laquelle elles étaient dévolues a rapidement changé en une véritable entreprise de prostitution.

Les deux filles expliquent qu’à leur arrivée, le nommé Udoka leur a remis à James dite Tina et Anita toutes Johnson contre la modique somme de 45 000 F CFA chacune. Il était désormais question pour chacune d’elles de se prostituer pour obtenir 1 400 000 F CFA  au profit de James et Anita, leurs maîtresses d’œuvre.

Ikhiaduwor Aruna a pu produire au bénéfice de ses maîtresses la somme de 460 000 F CFA et Angel 280 000 F CFA. Fatiguées de se prostituer pour satisfaire les exigences de James et Anita, les filles Ikhiaduwor Aruna et Angel John ont fini par porter plainte contre leurs maîtresses d’œuvre.

Tant à l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur, les inculpés ont réfuté avec véhémence les faits en soutenant qu’elles sont venues en aide aux parties civiles. Elles ont déclaré toutes ne pas connaître Udoka.

En ce qui concerne Ikhiaduwor et Angel, les inculpées ont déclaré les avoir connues dans un bar sis à Sébénicoro en tant que prostituées au même titre qu’elles et que c’est par courtoisie et philanthropie qu’elles les ont fait loger à charge pour chacune d’elles de contribuer au paiement de la location en raison de 5000 F CFA par mois.

Pour leur absence à la barre de la Cour d’assises, les jurés dans leur délibération les ont condamné à 10 ans de réclusion criminelle chacun.

                                                                   Marie Dembélé

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