La traditionnelle conférence de presse, deuxième du genre, de Cherif Ousmane Madane Haïdara, s’est déroulée le jeudi 24 février 2011 à son domicile à Banconi Djanguinébougou. Cette année où le contexte est tout particulier, le guide spirituel de l’association Ançare Dine Internationale (ADI) a fait aux journalistes le point de l’événement douloureux survenu lors de la célébration du Maouloud 2011.
Le Maouloud marquant la célébration de la date de naissance et de baptême du prophète (PSL) est l’une des activités phares de l’association Ançare Dine Internationale. Pour l’occasion, elle mobilise de milliers de fideles au stade omnisports Modibo Kéita. Faut-il rappeler qu’au départ, le Maouloud était célébré au stade municipal de l’Hippodrome en Commune II. Mais compte tenu de l’affluence des participants, il y a 9 années, l’association a obtenu des autorités de le faire au stade Modibo Kéita.
Malheureusement, la présente édition qui a mobilisé plus de 45 000 personnes de l’intérieur et de l’extérieur dont 25 265 qui ont fait le serment d’allégeance à Dieu (Baaya) a été endeuillée. Après une minute de silence observée à la mémoire des défunts, la parole a été donnée aux journalistes. À la lumière des réponses, Cherif Ousmane Madane Haïdara a tenu à remettre au compte de la fatalité la bousculade meurtrière.
«Cette fatalité nous interpelle quotidiennement ou individuellement», a-t-il dit. «Quand le drame survenait, j’étais rentré avec Koké Kallé. D’ailleurs, je suis même sorti par la porte située à l’ouest du stade tandis que la bousculade s’est produite devant celle du sud, vers le quartier Médina Coura», a expliqué Ousmane Madane Haïdara. Il était absent au moment des faits contrairement aux rumeurs. À l’entendre, pour la célébration de cette année, 300 agents ont été mobilisés pour assurer la sécurité. «Les années précédentes, nous ne prenions que 150 policiers», a indiqué Haïdara.
Suite à cette tragédie, une séance de prière collective fut organisée à la grande mosquée de Bamako pour le repos de l’âme des défunts. Une séance au cours de laquelle, le gouvernement a remis aux parents endeuillés la somme de sept millions de CFA soit 200 000f par famille. S’ajoutent les 50.000f et quelques sacs de riz offerts par Ançare Dine Internationale.
Bréhima Coulibaly
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