« Un bien mal acquis ne profite jamais ». Cette assertion semble convenir parfaitement à l’histoire de la dame Aïssata Dicko Touré, connue sous le nom de la fausse veuve dans plusieurs affaires, dont certaines ont fait la Une de plusieurs journaux de notre pays, est désormais placée sous mandat de dépôt. Elle médite sur son sort au Centre de détention pour femme de Bollé pour « traite des personnes, trafic humain ».
De sources proches du dossier, après la publication des articles de presse sur son bizness qui consistait à se faire passer pour veuve de militaire afin de collecter des dons au nom des plus démunis qu’elle utilisait pour d’autres besoins, plusieurs ONG et structures étatiques, intervenant dans ce domaine, n’accordaient plus une oreille attentive aux requêtes de la fausse veuve.
À les croire, dans sa quête effrénée du gain facile, elle s’est finalement tournée vers le trafic humain ou la traite des personnes, une pratique réprimée par la législation en vigueur dans notre pays et plusieurs organismes internationaux. « Elle démarchait les jeunes dames afin de les envoyer dans les pays du Golf sous prétexte de les offrir du travail. Ces victimes une fois arrivées dans les pays d’accueil étaient coupées de tout contact avec leurs parents. Dieu seul sait le calvaire que celles-ci vivent dans ces pays », précisent nos sources.
Depuis plusieurs semaines, la dame Aïssata Dicko Touré a été arrêtée et placée sous mandat de dépôt suite à une plainte du mari d’une de ses victimes. « Le plaignant en question avait un accident vasculaire cérébral (AVC) au moment où sa femme a été embarquée dans cette histoire. Cette dernière a abandonné son bébé d’un an avec son mari à peine paralysé. C’est après plusieurs tractations auprès de ses contacts que sa femme a pu retrouver le chemin du retour. Dès l’arrivée de son épouse, il a décidé de porter plainte contre sa propre femme, Aïssata Dicko Touré et une troisième personne qui sont tous écrouées à Bollé en attendant leur jugement », ont-elles indiqué.
Les enquêtes ont révélé que plusieurs jeunes femmes de Kalabancoro sont déjà tombées dans le piège de Aïssata Dicko Touré, dont la plupart n’ont plus donné signe de vie depuis leur départ. Aux dernières nouvelles, nos sources nous signalent qu’un certain Sambou Camara serait également un membre influent de ce vaste réseau de trafic. Selon eux, ce dernier a contribué à la recherche de plusieurs candidats.
Les organisations de défense des droits de l’homme sont plus que jamais interpellées à agir pour faire toute la lumière sur ce dossier afin de dissuader les potentiels aventuriers de cette pratique digne d’une autre époque. Les dernières nouvelles nous indiquent que de hautes personnalités exercent des pressions pour étouffer le dossier afin de libérer la fausse veuve.
Il convient de rappeler que cette dernière est impliquée dans plusieurs affaires sulfureuses. Car, reconnue pour avoir collecté des dons au nom des veuves militaires auprès de plusieurs ONG en se faisant passer pour veuve d’un militaire ; certaines de ces organisations s’apprêtent à intenter un procès contre elle pour « escroquerie, faux et usage de faux ».
Nous y reviendrons
Mama PAGA