Trafic de drogues vers l’hexagone : Des Maliens de la diaspora et des compagnies aériennes de transport en cause

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Depuis quelques années, des pays d’Afrique occidentale, dont le Mali, sont considérés comme des plaques tournantes du trafic de drogue. Cette accusation (faite à tort ou à raison) a en tout cas provoqué le renforcement des dispositifs sécuritaires par les services de lutte contre le trafic de drogue.

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En effet, au Mali, après la découverte de Tinzawaten comme couloir de l’irréductible bandit armé, Ibrahim Ag Bahanga, pour faire passer la drogue et d’autres produits stupéfiants, des réseaux de trafic de drogue et de stupéfiants, non des moins structurés, viennent d’être mis à nu. Parmi les plus importants figure celui dit des « Maliens de la diaspora ». Ce dernier, selon une source généralement bien informée, est organisé par des ressortissants Nigérians évoluant dans le domaine et qui utilisent des Maliens de la diaspora (notamment ceux d’Espagne en situation régulière) pour faire passer la drogue et des produits stupéfiants vers les principales destinations. Ce choix sur les immigrés maliens se comprend aisément. Car dans les différents pays où ils sont, les ressortissants maliens sont parmi ceux qui sont appréciés par leur comportement exemplaire et leur obéissance aux textes et réglementations en vigueur du pays d’accueil.  C’est du moins l’analyse faite par un responsable d’une des structures de lutte contre le trafic de drogue et de produits stupéfiants. Notre source affirme qu’en cherchant à se mettre à l’abri de tout soupçon, ces narcotrafiquants exigent des jeunes immigrés maliens choisis pour faire passer leur marchandise, de ne voyager que par des compagnies qu’ils estiment moins regardantes en matière de contrôles et de fouilles. C’est ainsi qu’à Bamako ils jettent leur dévolu sur les compagnies aériennes telles que Royaume Air Maroc, Air Algérie et Afrikya. Une telle conception de leur part n’est qu’une preuve de plus que les membres de ces réseaux connaissent mal le dispositif sécuritaire mis en place par notre pays. En tout cas, le jeune M. K. (un jeune Malien en partance pour l’Espace où il travaille) pris en flagrant délit de détention illégale de drogue à l’aéroport international de Bamako-Sénou l’a appris à ses dépens car il médite sur son sort à la Maison centrale d’arrêt de Bamako-Coura d’où ses dossiers seront transmis à un juge d’instruction. Pire, cette arrestation du jeune M.K est de nature à avoir une répercussion négative sur d’autres jeunes Maliens vivant à l’étranger et qui cherchent à gagner paisiblement et dignement leur vie.

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M Daou

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