L’ouverture de cet atelier a été présidée par le ministre de l’Administration territoriale et de la décentration, Abdoulaye Idrissa Maïga. Il était accompagné pour la circonstance par Oumarou Ag Mohamed Haïdara, président du haut conseil des collectivités, Maitre Jeannot Haoussou Kouadio, ministre d’Etat en Côte d’Ivoire, et Jean Paul Bachy, vice-président ARF/Oru-Foga.
Cet atelier avait pour objectif d’engager un processus de réflexion collective et inclusive pour accompagner le Mali et les différents acteurs maliens impliqués dans la réflexion en cours sur le renouveau de la décentralisation, et particulièrement sur le sens et l’ingénierie de la régionalisation au Mali. L’initiative vise ainsi à appuyer la régionalisation au Mali pour qu’elle soit un véritable projet collectif et consensuel.
Dans ses propos introductifs, le Président Abdoulaye SENE dira que la régionalisation est à l’ordre du jour un peu partout dans le monde et ceci pour plusieurs raisons, parmi lesquelles, dit-il, la nécessité de modernisation de l’Etat pour plus d’efficacité démocratique, sociale, économique, et celle de la reconnaissance et d’une plus grande valorisation des identités comme contribution à la paix, à la cohésion, à la solidarité et à l’unité nationale. « Pour répondre à ces défis, ce qui nous semble décisif, c’est la capacité démocratique à développer une culture du dialogue, du consensus et du compromis, une culture politique basée sur le respect de la diversité qui ne confond pas unité et uniformité » a-t-il recommandé.
Le président du haut conseil des collectivités, Oumarou Ag Mohamed Haïdara, expliquera que la régionalisation s’inscrit dans le processus global de la décentralisation qui résulte d’une optique politique et stratégique majeure de gouvernance du Mali. Il rappellera que le document Cadre de politique nationale de décentralisation 2005-2014 a orienté la mise en œuvre de la réforme au cours des dix (10) dernières années à travers quatre (4) grands axes stratégique à savoir : le développement des capacités des gestionnaires politiques et administratifs des collectivités territoriales ; le pilotage et l’amélioration de la décentralisation des services administratifs et techniques de l’Etat ; la promotion de la citoyenneté locale ; et le développement des capacités des prestataires privés de service au niveau local.
Quant au ministre de l’Administration territoriale et de la décentration, Abdoulaye Idrissa Maïga, il a indiqué qu’il est indéniable aujourd’hui que l’échelon région se présente comme une nécessité. Avant de préciser que la taille des enjeux et la prise en charge des changements y afférents, fondent bien la tenue d’un tel regroupement qui est d’importance d’autant qu’il place le haut conseil des collectivités du Mali au centre du dispositif de ce plaidoyer
Seydou Karamoko KONÉ
