Thé «Achoura» : Une éternelle victime de la concurrence déloyale

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Il est consommé partout dans la sous-région, savouré avec délectation dans des pays de tradition du thé comme le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie, etc., mais le thé labellisé “Achoura” par un opérateur économique de la place n’en continue pas moins d’être vilipendé sur la place publique. A tort, puisque toutes les analyses auxquelles il a été soumis jusque-là ont abouti à des conclusions qui font honneur à son promoteur.

Il n’empêche, les détracteurs de cette marque restent toujours à l’affût. L’année dernière par exemple, un pseudo-scandale faisait du thé “Achoura” un produit impropre à la consommation parce que contenant des pesticides.

Cependant, les investigations ont prouvé que c’est un mauvais emmagasinage en vrac dans une boutique à Bozola qui était à l’origine de ce problème, au demeurant circonscrit. Toute chose qui a mis en doute la compétence de la direction régionale de l’agriculture, auteure du rapport incriminant la société productrice du thé “Achoura”.

Il nous est revenu que des concurrents de la place aussi utilisaient des emballages d'”Achoura” pour y mettre du thé de moindre qualité. Cette pratique déloyale, selon des observateurs du marché, est mise en branle chaque fois qu’un nouveau thé est mis ou est sur le point d’être mis sur le marché.

Mais pourquoi toujours “Achoura” ? La réponse en est simple : ce produit reste au hit-parade malgré tout le mal qu’en disent ses détracteurs. Visiblement, la démarche qualité reste le souci premier du promoteur d'”Achoura”, qui ne lésinera pas sur les moyens pour se maintenir en bonne position.

Le hic reste le manque de réaction de l’Etat. A quoi sert la direction générale du commerce, de la concurrence et de la consommation quand les règles de la saine compétition sont foulées au pied sans autre forme de procès ? Entreprise en règle vis-à-vis du fisc et employant surtout des centaines de Maliens, thé “Achoura” méritait la protection de l’Etat. Un véritable coup de pied dans la fourmilière des importateurs de thé devrait permettre de séparer définitivement le bon grain de l’ivraie.  

   El hadj A. B. HAIDARA

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