Le vendredi 27 aout dernier, le Premier Ministre, Dr Choguel Kokala Maïga, a échangé avec les Partis et Regroupements Politiques du Cadre d’Échange pour une Transition Réussie au Mali sur le Plan d’Action Gouvernemental. À l’issue de cette rencontre, ces partisdans une déclaration rendue publique, ont montré leur inquiétude face à la pertinence des assises nationales de la refondation annoncées par les autorités de transition.
Cette rencontre avec le Premier ministre a eu lieu en prélude à des discussions approfondies sur les réformes politiques et institutionnelles avec les ministres concernés. Elle avait pour objectif de jeter les bases d’un plus large consensus sur les priorités de la Transition, notamment la détermination des actions nécessaires à la tenue d’élections générales à la date échue.
Les partis ayant pris part à cette cérémonie déplorent le fait que malheureusement, cette opportunité d’échanges n’a nullement tenu ses promesses car il s’agissait de l’affirmation du fait accompli : « La rencontre s’est déroulée, comme à l’habitude dans un climat peu serein, à l’allure d’un meeting. Elle a donné l’occasion au Premier Ministre Choguel Kokala MAIGA et à ses alliés de tenter de dicter au reste de la classe politique, largement majoritaire, une vision unilatérale et non consensuelle de la conduite de la transition au Mali », déclarent-ils avant de poursuivre que le Premier ministre a au cours des échanges, insisté sur sa ferme intention de tenir des Assises Nationales de la Refondation et sa décision irréversible de créer et d’opérationnaliser l’organe unique de gestion des élections.
Selon ces partis politiques, cette démarche n’est pas de nature à favoriser le rassemblement des filles et des fils du pays pour une transition inclusive. Cependant, ils rappellent qu’ils avaient clairement exprimé leurs préoccupations et leurs recommandations dans un mémorandum daté du 24 août 2021, transmis aux autorités de la Transition et prennent acte des conclusions ainsi déclinées de la rencontre d’échanges avec le Premier ministre.
Toutefois, les partis politiques affirment leur attachement au respect des délais fixés pour le terme de la Transition tout en réitérant les préoccupations formulées contre toute action de nature à faire des ouvertures pour une prolongation de la Transition. Mieux, ces partis engagent la responsabilité du Chef du gouvernement pour l’exécution des priorités du PAG dans les délais fixés pour l’achèvement de la Transition et tiennent le Chef du Gouvernement pour responsable de tout glissement éventuel, consécutivement, à la mise en œuvre de ses projets.
Par ailleurs, les Partis et Regroupements politiques du Cadre d’Échanges pour une Transition Réussie émettent de vives inquiétudes, face aux conditions de préparation des Assises Nationales de la Refondation dont ils ne voient nullement la pertinence.
Et les partis politique de conclure que dans le contexte actuel, « le Gouvernement doit axer ses efforts sur l’essentiel, notamment le renforcement et l’intensification des mesures de sécurisation des populations sur l’ensemble du territoire national, la préparation et la publication d’un chronogramme clair, réaliste et réalisable en vue de l’organisation des élections générales justes, transparentes et crédibles (présidentielle et législatives) dont le premier tour est prévu pour le 27 février 2022 ».
Rappelons que ces Partis et Regroupements Politiques en question sont l’EPM, l’Espérance Nouvelle-Jigiya Koura, l’ARP, les partis non alignés. S’y ajoutent, l’ADEMA-PASJ, l’ASMA, l’UM-RDA, YELEMA et le RDS.
Adama Coulibaly