Tentative d’enlèvement de la DG de l’APEJ: A quand la fin du terrorisme ?

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La nouvelle Directrice générale de l’APEJ, Mme Maïga Sina Damba, a échappé à un enlèvement mardi dernier alors qu’elle était à son premier jour de prise de service.

Selon nos sources, il s’agissait d’un règlement de comptes entre le Premier ministre et les éléments de Kati qui s’étaient opposés à la signature du décret de nomination de cette DG qui serait promue à ce poste grâce à ses accointances avec le Chef du gouvernement. Toute chose que les militaires de Kati n’auraient pas pu digérer, d’autant plus que le DG sortant de l’APEJ serait un ami de… Kati. Mais cela suffit-il pour que des militaires fassent une descente musclée et en plein jour dans les locaux de cette structure pour enlever la pauvre dame ?

A quand la fin du terrorisme ?

Voilà des mois que le peuple malien est soumis à des arrestations extrajudiciaires. Et les responsables de ce malaise national ne veulent toujours pas revenir à la raison et laisser les promus aux postes prouver leurs expertises à la Nation. Sans aucun respect pour les droits humains et professionnels, certains militaires se réclamant des rangs des hommes forts de Kati ne semblent toujours pas adhérer à un constat : la communauté internationale regarde et juge le Mali à travers les propres actes des Maliens.

Sommes-nous donc tous menacés ? Qui sont ces militaires qui, se réclamant de l’armée, perturbent chaque jour le quotidien des paisibles citoyens ? Enfin, que dit le Capitaine Sanogo dont le nom est maintes fois dans toutes ces histoires de militaires ?

Une question (entre autres) qui mérite une réponse claire de l’ex-chef de l’ex-junte militaire, surtout dans ce pays où l’armée n’est contrôlée que… par elle-même.

 

Gouvernance du système sécuritaire au Mali: Le coup de gueule de la société civile

Le Mali a souvent été cité à la CEDEAO comme «  model à suivre » en matière de gouvernance du secteur de la sécurité. Mais le système sécuritaire du Mali s’est curieusement effondré sous les effets conjugués de la reprise de la rébellion du Nord et du coup d’Etat du 22 mars 2012. Ainsi, pour apporter sa pierre dans le processus de prévention, de gestion et de résolution des questions de paix et de sécurité sur l’ensemble du territoire National, le Forum des Organisations de la Société Civile (FOSC) en partenariat avec le PNUD a organisé il y a quelques jours, un atelier National sur le thème : « gouvernance du système sécuritaire au Mali : quel rôle pour les acteurs de société civile ? » au CICB.

L’ouverture des travaux était présidée par le nouveau président du FOSC, Mamoutou Diabaté qui était entouré par le représentant du PNUD, Maurice Dewulf et le représentant de l’école de maintien. Il y avait aussi des présidents des organisations de la société civile, de nombreux invités et plus de soixante organisations faitières de la société civile venant des huit (08) régions du Mali et du district de Bamako

En effet, l’objectif de ce atelier était de contribuer à une meilleure compréhension de la relation entre la qualité de la gouvernance du secteur de la sécurité et la crise politique et institutionnelle ; contribuer à la promotion de la gouvernance partagée de la sécurité à travers une participation active de la société civile, en vue d’instaurer une dynamique de paix, de sécurité et de stabilité durable au Mali et identifier les défis et enjeux de la gouvernance de la sécurité.

« Notre pays est aujourd’hui confronté à une crise politico institutionnelle et sécuritaire sans précédente née des effets conjugués de la reprise de la rébellion dans les régions du Nord et du coup d’Etat du 22 mars 2012 », a affirmé le président du FOSC, Mamoutou Diabaté.

A cet effet, ajoute-t-il, le peuple malien a besoin de la société civile ; une société civile forte, unie, renforcée et suffisamment outillée pour accompagner les institutions de la République à gérer efficacement ces crises. Pour lui, le model de démocratie et de gouvernance du secteur de la sécurité du Mali, cité comme model dans la sous région, s’est effondré depuis.

Il faut préciser que les multiples facteurs d’insécurité internes et externes, notamment les rébellions armées, ont ponctué l’histoire récente de notre pays et ont sans doute l’implication de plusieurs acteurs sociaux dans le processus de prévention, de gestion et de résolution des conflits. Le contexte actuel de crise sécuritaire se caractérise surtout par l’occupation des 3 régions du Nord et une partie de Mopti par des groupes armés. Il a été aggravé par le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui a vu l’irruption de l’armée dans la sphère politique. Ceci a bouleversé l’équilibre institutionnel.

Adama DAO 

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