Certains pseudos religieux croient pouvoir museler la jeunesse malienne en brandissant l’arme de la violence. Ils se trompent lourdement. La jeunesse s’est sacrifiée pour l’avènement de la démocratie grâce à laquelle certains d’entre eux peuvent maintenant ouvrir leur bouche et faire leurs affaires. Certains leaders religieux et leurs adeptes feraient bien de s’en souvenir.
En tout cas, une chose est sûre, si le régime actuel ne poursuit pas en justice les auteurs de l’incitation à la violence qui sont clairement et publiquement identifiés c’est-à-dire ces soit disant religieux intégristes et apprentis totalitaires, alors c’est la prémisse d’une guerre civile annoncée dans notre pays. L’impunité et la corruption sont en réalité les causes profondes du chaos qui gangrène notre pays.
A titre de rappel, les leaders religieux ont commencé à intégrer le jeu politique quand le régime actuel a commencé à les manipuler et les utiliser à partir de la création de leur parti en 2001.
C’est une stratégie savamment calculée et mise en œuvre qui a abouti en 2013 au plébiscite de leur mentor à l’élection présidentielle. Dès lors les leaders religieux, les groupements et associations de musulmans pensent qu’ils sont au pouvoir. On se rappelle, ils ont réussi à faire partir un juge qui a essayé de contrer leurs influences.
Les plus hautes autorités sont les seuls responsables du dérapage religieux qui est en train de se produire. Ce sont elles qui les ont fait sortir de leurs rôles habituels d’éducation religieuse de leurs coreligionnaires pour les amener à s’immiscer dans les affaires publiques.
Grâce à une nouvelle génération de contestataires ils sont démystifiés. En principe, le dogme en général, musulman en particulier, ne connaissant pas la contradiction, leurs réponses sont naturellement violentes.
La nouvelle génération, qui a compris que la religion musulmane veut contrôler l’espace privé de la population aussi embrigader la société malienne dans le carcan idéologique, se réveille, défend une société libérée des barbares d’une autre époque.
Le pouvoir de l’argent magnifié et religieusement défendu par ses « escrocs prêcheurs » charognards des deniers publics en complicité avec des hommes politiques est en train de battre de l’aile à cause de cette jeunesse décomplexée.
Une autre conception basée sur la valeur intrinsèque humaine revient, celle-là que la génération des Modibo Keïta, Gologo et autres proclamait aux premières heures de l’indépendance.
Le pouvoir de l’argent introduit par le régime militaire, combattu par le mouvement démocratique, est revenu en force par l’intermédiaire des autorités actuelles.
Cette lutte noble contre le pouvoir de l’argent qui a tant fait mal à beaucoup de maliens est en train d’être menée avec dignité et vigueur par la nouvelle race d’activistes qui est devenue l’ennemi numéro un de certains leaders politiques et religieux.
O.S